Rue Bricabrac

No n'O, Nonnette

Rue Bricabrac, bdsm, soumise
photo Red Charls

Puisque dans un commentaire, Billeversée m'ôte presque les mots du clavier, j'y vais de mes comparaisons.
Je n'en lis presque plus, mais une compulsion me fait aller lire les récits de soumises. Et de dominateurs, mais les soumises sont plus disertes. Et plus expressives. Et si merveilleusement prévisibles donc rassurantes.
Et plus je les lis, plus je leur trouve des analogies avec les grandes (ou les petites) mystiques.
On remplace le fouet par la discipline, le maître par Dieu ou Jésus (pas le saucisson, quoique...), la soumisson par la dévotion, la bénédiction par la punition (dans les deux cas, il y a imposition des mains). Et les deux images se superposent très exactement. Je crois que c'est aussi pour cela, alors que je rêve secrètement et bien évidemment qu'un jour quelqu'un sache de façon naturelle me faire plier, que je ne peux me dire soumise.

Aveugles comme des croyantes, elles ont investi dans un et un seul (même si parfois, l'incarnation dans le maître universel change, c'est de la même entité dont il s'agit, ce "Vous" qu'elles rêvent de voir au bois, d'où sans doute la facilité qu'ont certaines à passer de queue en queue en reproduisant les mêmes rituels). Leur existence n'est que par rapport à lui, qu'elles écrivent Lui tant il est tout et qu'elles ne sont rien. C'est la soumise qui a créé le maître, bonne fille.

Il leur faut leur bure plébéienne, leur uniforme d'appartenance, un collier, synecdoque épatante, fera l'affaire. Au lieu de coiffer la cornette, elles ôtent leur culotte. Les plus enflammées se feront brûler un bout de peau, leur médaille, leur bataille. Elles sont fières (que ce mot revient souvent dans leur discours en boucle, fières de leur collier, de leur tatouage, de leur douleur, de leur abnégation, fières comme elles sont folles, péché d'orgueil, mesdemoiselles, que vous semblez préférer encore à celui de luxure). Parfois, bien après avoir parlé de fierté (de porter le collier je le répète, c'est vrai qu'il y a de quoi ! quel exploit !), elles avouent leur bonheur.

Qu'elles soient deux, trois, une légion, une division sur le même coup, qu'importe, plus le maître à de fidèles, plus c'est la preuve ultime de sa puissance, et de leur choix judicieux de la vraie religion. Et pas d'une piètre imitation, d'un ersatz, un faux messie. Alors, dans cette extase profane qu'elles appellent subspace (les hippies en avaient aussi après deux taffes), elles prient la croix de Saint-André et crient à l'acmé, mon Maître, mon Maître, mon Maître, ô mon Maître !

Leur punition, c'est que le dieu d'opérette détourne les yeux et la badine, la messe est dite, la lumière n'est plus.
Je préfère qu'on m'entraîne (vigoureusement) à con fesse.

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Histoire d'O...GM

Rue Bricabrac, bdsm, O
photo Eti2811962

O a marqué, au point que certain(e)s se font marquer, pour perpétuer dans leur chair des fantasmes romanesques. O fait encore rêver, dans une villa palladienne pour les vacances pour que résonnent les cris sans peur des voisins. O n'enrage jamais, elle rêve de se donner, mise en croix par quelque Stéphane (qui doit s'appeler Franck). O s'efface doucement de l'imaginaire, mais reste dans le symbolique. Je, toujours terre-à-terre, m'intéresse à la réalité.

Que pourrait être O aujourd'hui ?
Génétiquement modifiée ? Sans aucun doute. Sous GBH pour accepter le parcours d'overabandon et d'esclavage (je n'ai pas relu ce mauvais manuel de bdsm domestique avant d'écrire mes pitreries). Au bord de l'extase quand elle baisse les yeux, prête à se signer avant de se mettre à genoux.
Globalement masochiste ? Ça oui ! Pour accepter le fouet et les colonnes, trouver volupté et jouissance dans la souffrance, réclamer le joug et les meurtrissures. Le féminisme est passé par là, elle (croit qu'elle) assume.
Génialement manga ? Petite poupée livrée prête à bonder, cheveux vifs, hautes chaussettes rayées et culotte blanche, lolita perverse qui se met en bouche une lolipop rouge vif, assortie à ses lèvres, les seins tatoués de roses et de cerises et sa chute de reins d'une guirlande d'épines.

Et Sir Stephen ?
Un ancien patron du MEDEF qui aurait gardé sa berline cuir et ronce de noyer de fonction, des dépendances et de la domesticité, et qui mettrait les dividendes de son golden parachute au service de son vice ? Un jour, il se retrouverait sur You Tube, c'est sûr.
Un internaute assidu inscrit sous des pseudonymes divers sur tous les sites de rencontres possibles, faisant patte de velours chez Meetic et gant de vampire sur joueraveclefantasme.
Un bon père de famille qui s'ennuie au logis, avec une femme qui le délaisse ou qui, en bonne frigide, le traite d'obsédé sexuel quand il veut la couvrir après le dîner. Alors, il lit, il mate, et il se rêve Stephen ou Indiana Jones (le fouet fait le dom). Mais à la vue du sang, il tombe dans les pommes.

Mais Roissy ?
À Roissy, il n'y a plus que les avions qui décollent et les humiliés sont dans des centres de rétentions, entre deux frontières, hors toute loi.

Qu'on colle O à Sèvres, avec le maître étalon, qu'on y repense, émus, comme à ces aimables aïeules qui en ont fait des vertes et des pas mûres, Olympe, Odile, Odette, mais pitié, qu'on casse sa statue, qu'on lui défonce le culte et qu'on n'en fasse plus un rÔle mOdèle.

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Histoire d'O...mbre (en panne de vocabulaire)

Rue Bricabrac, bdsm, XXXB

ELLE aime, elle est maudite, c'est pas du Lang, Fritz, juste une femme qui tire la langue, éperdue d'un amour qui se dit et ne se fait pas.

(Maudits jours, et quelques autres tournures, revient pour la 2e fois. En attendant les sacrées nuits ? Saperlipopette.)

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L'oreille
Juke Boxabrac
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La peau
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presque moi
aller Si j'expose mon verso, c'est pour le plaisir d'être jouée. Le masochisme est mon moyen de transport amoureux. Même si parfois je pleure... c'est de vie qu'il s'agit. Et quand tu me fais mal, j'ai moins mal.

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