Rue Bricabrac

Histoire d'O...mbre (XXXB radote)

Rue Bricabrac, bdsm, XXXB

Il a donc des yeux et un sourire. Mais pas de langue ni de sexe. Il n'est plus tout à fait un spectre, il est un qui fait que de rien elle devient deux, et sans lui, Paris est comme dans une chanson de Piaf.

Question de cours : quelle est la différence entre un message en morse et un appel ? Le morse n'appelle pas, l'appel ne mord pas (ah non, ça c'est son répondeur qui n'est pas denté), l'appel est un long trait de silence, le morse module un message que savent décoder les télégraphistes ?

(Pour ceux qui se demanderaient de quoi il s'agit, cliquer sur XXXB dans le nuage de tags à droite et toute l'histoire défilera.)

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Le grand bluff de l'été

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Photo Daffodil

BàB : Dites-moi, quinze jours après, j'en reprends à peine mon souffle. A défaut d'avoir été chaud, août a été drôle. Quelle rigolade tout de même, et à épisodes !

Dame : Un rien nous amuse ! MaîtreDAF et MaîtreTBM en vacances, nous n'avons pas eu beaucoup à chercher pour tomber sur le premier couillon de service.. Qu'est-ce que nous sommes moqueuses tout de même...

MélieMélo : C'est cela les vacances, l'été foisonne de pauvres maîtraillons à la petite semelle qui s'ennuient et souillent les forums, d'autres ont l'ennui chronique et s'inventent toute une vie. Ce qui nous a donné, j'avoue, des occasions de fous rires inextinguibles.

BàB : Et forcément, de bloguer en triplette... Alors, pour clore notre supercherie, voici quelques verres à l'adresse de notre mirliton.

Maître Corniaud sur un blog perché
Tenait en son bec un pipeau
Dans quoi il soufflait fort et haut
Ses louanges en mode auto et ego

Maître Mallec, un soumis en vérité
Mais doté d'une trique affûtée
Aussi belle que son savoir informatique
Lui tint à peu près ce bolobolo fantastique

Maître Corniaud, comme votre pipeau
Me semble gros
Mais voyez mon flûtiau
S'il n'est pas encore plus beau

Maître Corniaud
Pas malin, et juste idiot
Se soumit au langage
Et à la lance d'arrosage

Tout petit tout raccorni
Tout riquiqui
Il avoua sa bêtise
Sans même y voir l'énormité de sa sottise

Une poulette de passage
Lui susurra à son tour un doux ramage
Et au fossé tomba encore plus bas notre Corniaud
Qui lui dit n'avoir d'amour que celui des mots

Moralité :
Les mots, qui eux ne se payent pas de mots
Le rendent bien mal à Maître Corniaud
Lequel gagna un sobriquet en cet été
"Un mètre debout, deux centimètres couché"

Mais pour dauber le bouffon au pet trop haut, faire presque pipi de rire avec les copines complices, on n'en est pas moins tendre. Je garderai de cet été la mémoire des rendez-vous manqués avec O., des sushis réussis avec O., de l'émerveillement devant les machines extraordinaires avec L. et K., des conseils plomberie de C., toutes ces petites choses quotidiennes et conviviales partagées avec certains de ceux que j'ai croisés sur des tchattes bdsm et avec qui j'ai décidé de faire l'amitié.
Et aussi, last but not least, les coups de fils quotidiens de dominamant, sa belle complicité à distance qui m'ont adouci ces trois semaines sans soleil et sans ses yeux.

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Histoire d'O...mbre (... --- ...)

XXXB nous refait le coup du morse, qui lui avait déjà servi deux ou trois fois. Du coup, son ours devient un morse. Après l'avoir entendu en taaaaa taaaaa taaaa, elle espère le voir sans tics. C'est une poète (qui sait, une cliente de Monsieur Pascal, de chez C&C, dont tous les "clients sont des poètes"). Parfois, quand les gifles arrières en rafales de dominamant claquent avec des bruits clairs d'eau de mer, je le traite d'otarie, et dans ma tête une vieille chanson de Beau Dommage égrène ses notes nostalgiques. Mais je ne suis pas poète, et quand j'entends la tonalité des raccrochés sur mon répondeur (ce que je n'entends plus depuis longtemps, depuis la modernisation de ceux-ci), je m'énerve plus façon acouphène que je n'allégorise sur la signification de ces longs traits aigus.

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Mais il ressort de ces mots répétés compulsivement qu'elle le voit. Parfois. Et ces annonces, de mois en mois, méticuleuses, datées, tracées, dressent le portrait en creux d'une relation en pointillé. Ce qui pourrait faire l'objet d'un joli récit, ces moments où nous ne sommes pas ensemble, histoire de changer de tous ces romans ne narrant que les moments forts, au lecteur de se faire ainsi une idée de la relation en remplissant les vides à sa guise. Ca peut être très beau, l'écriture en creux. Mais après deux ou trois ans de scrutation maniaque des petites annonces, je n'arrive pas à imaginer une quelconque relation. Ni un geste ou une proposition artistique (exit donc l'hypothèse Sophie Calle, en quête elle aussi, mais d'un commissaire pour son expo à la prochaine biennale de Venise). Même pas du morse, ou quelqu'autre animal. Juste un vide artificiel. L'essence du masochisme peut-être. (On y revient.)

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Le jour de l'Inuit

Il paraît que la mode est aux interviews sm. Un tenancier de club déclare à Paris Match que ses "clients sont des poètes", l'un de ces poètes, précisément, se fait interviewer sur son blog par un journaliste japonais très connu par Reporters sans frontières et Google et néanmoins parfaitement francophone . Et pendant ce temps, trois drôles de dames dans la fraîcheur revenue se déhanchaient le cou à la recherche d'un micro. Heureusement, le réchauffement de la planète et la fonte de la banquise leur ont apporté une souriante journaliste inuit, qui une fois débarrassée des ses fourrures, a déballé son magnétophone et son ordinateur portable, dans un endroit discret et d'une belle sobriété de la proche banlieue.

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photo Wayne Hiebert

Il est onze heures. Dame, Bricabrac et Méliemélo ont accepté l'interview d'une journaliste inuit pour un journal d'Iceberg.
Nous tairons l'identité de la journaliste, afin de lui éviter des représailles, en raison des risques d'avalanches ou de fonte d'igloos pour peu que l'interview soit trop subversive ou trop chaude.
Nous nous sommes retrouvées dans un Formule 1, mais faute de serveur, il a fallu que BàB se dévoue pour aller déglinguer une machine automatique. Un vieux paquet de chips avariées a été offert à notre Inuit pour la revigorer après un voyage fort long, surtout qu'elle est arrivée en vélo.

BàB est charmante dans.. dans heu.. comment dire...son poncho polaire et ses hauts de chausses molletonnées. Elle est confuse, elle pensait que nous étions dans un Formule I, comme igloo, alors, elle est venue en dessous, mais en dessous à manches et jambes longues en pur mérinos thermolactyl. Sinon, elle aurait porté son baby-doll d'interview (en ce moment, il y a un cycle sixties à la cinémathèque).

Méliemélo a simplement revêtu... quasi rien en fait. Elle explique qu'elle a hypothéqué ses culottes jusqu'en novembre, donc elle est en résilles et en petit pagne très court, accompagnée d'un tout petit oiseau qu'elle n'arrête pas d'appeler King Kong.

Quant à Dame, elle se met à chanter : - Avec mon tralala... mon petit tralala... ce qui m'évite d'avoir sur moi des castagnettes...

Journaliste Inuit : Très honorée. Vous êtes très discrètes mesdames. Comment se fesse ?

Méliemélo : C'est tout un art Balthazar.

Dame : se fesse-t-on déjà ?

BàB : Il se fesse qu'avant ma troisième tasse de thé, je n'existe pas. Surtout sans fessée roborative au réveil.

J.I : Dame, vous considérez-vous comme une maîtresse, une institutrice ou une dominante ?
Et vous, BàB et Méliemélo, vous considérez-vous comme des soumises, des surmises ou des tout court ?

Dame : Considérez que je suis une Déesse... Ca ira pour aujourd'hui !

Méliemélo : Je ne comprends pas la question. Dame, vous ne voulez pas remettre tout cela en ordre, je vous prête mon King Kong si vous voulez.

BàB : Tout court ? C'est un peu court. On pourrait dire masochiante de compétition, souminante avec contrition, et mille choses encore. (Il arrive ce thé ? C'est quoi ce gourbigloo ?)


(NDLR : le paquet de chips offert à la journaliste a provoqué des bugs, les miettes s'étant répandues sur le clavier de son portable et dans les rouages intimes du magnétophone. Tant bien que mal, Babel Fish fait ce qu'il peut, d'où certaines formules étranges. Normal : nous étions dans un Formule 1).


J.I : Dame,vous considérez-vous comme une sadique, et vous, BàB et Méliemélo, diriez-vous que vous êtes complètement maso ?

Méliemélo : Pas complètement, je veux dire ni con ni plètes.

Dame : Si je m'en réfère à mon philosophe préféré, le plus grand de tous les temps... je veux parler de Marcel Chombier... je serais plutôt une masochiste qui a mal tourné... de l'autre coté de la manche...

BàB : Moi aussi, je suis de l'autre côté de la Manche, il y a des fetish shop à Soho, je vous dis que ça. Ma première canne et mon premier strap viennent de là. Quant à mon masochisme, je ne vous permets pas de le traiter de replet.

J.I : Dites-moi... Depuis quand êtes-vous tombées dans la marmite du bdsm ?

Dame : On m'a poussée dans la marmite... Si je le tenais celui-là !!!

Méliemélo : Personnellement, ce n'était pas une marmite mais une falaise. Est-ce grave si ce n'est pas une marmite ?

BàB : Haaaa, c'était donc une marmite ? Quand je pense que j'ai lu tous les livres pour comprendre qui et quoi, d'angoisse en culpabilité, d'autodestruction en Oedipe mal tourné, était le responsable. Et c'était une marmite. Pourtant, je ne suis pas très bonne cuisinière. Je brûle tout. Alors le chaud aux fesses, ça vient de la marmite aussi ?

J.I : Est-ce que pour vous, le sm est un jeu, un match, un poème épique, un drame, une manière de vivre mais pas d'être, une façon d'être mais pas de
vivre, un jeu de lego, un spectacle de son et lumière, une épopée fantastique etc ?

Dame : C'est avec grand intérêt que j'ai écouté votre question... je vais tacher d'y répondre...

Méliemélo : Je me tâte. Me tâtant je me sens, me sentant je me retâte. Ca me fait du bien après une question aussi... aussi complexe. Parce que là tout à coup, je me sentais plus.

BàB : Oui. Définitivement oui.

J.I : Vous jouez la nuit, le jour, ou bien le jour et la nuit ? plutôt en été ou en hiver ? Avec quoi ou qui de préférence ?

Dame : Vous couperez au montage, c'est beaucoup trop intime... Il s'avère que je joue avec un jouet quand il me tombe dans la main... hummmm...
Voyez ma main... et mes ongles ... "Jet-Set" de l'Oréal... parce que je le vaux bien !

Méliemélo : LA jour. Et lE nuit. Les quatre saisons, j'aime assez, mais sans lardons.

BàB : Tout cela est une question d'hémisphère, finalement. Or je suis aussi méridionale que septentrionale, culinaire que poitrinaire, et les crépuscules sont aussi beaux que les aubes, mais en moins tôt. Et puis qu'importe l'heure, du moment qu'on a les heurs.

J.I : Le bdsm pour vous, c'est profond ou à la surface ?

Dame : suis-je obligée de répondre ! Ah la profondeur des sentiments dans le bdsm!! hummmm... mais je m'égare... Vous n'avez que des questions cochonnes vous !!

Méliemélo : C'est impossible de répondre. Je ne sais pas nager, si bien que lorsque j'ai un seul cheveu dans l'eau je me crois déjà en apnée. Si je dis que c'est une bande de Moebius, ça vous réconforte, dites... l'Inuit ?

BàB : Tout dépend, c'est de la physique. Une canne, une badine, une lanière fine, c'est superficiel. Un battoir, un paddle, c'est profond. Ensuite, il y a la question de la force, du FX et de MC2. Je peux demander l'avis du public ?

J.I : Avec toute l'expérience que vous avez aujourd'hui, avez-vous encore des tabloïdes ? Je voulais dire des... tablatures, des taboulés... non... des tabous pardon ... (ça c'est Babel qui débloque)

Dame : quels tabous ? c'est quoi un tabou ? Au secours Méliemélo et Bricabrac !!

Méliemélo : Vous pouvez répéter la question ?

BàB : Emballer le taboulé dans un tabloïd ? Jamais de la vie. En revanche, j'essaie de piquer un totem au Quai Branly pour mettre dans le living et m'y faire attacher. (J'ai bon ?)

J.I : Et vos préférences ?

Dame : (s'adressant à son jouet à ses pieds, qui n'a pas perdu un mot de l'interview) : Tu crois qu'on peut lui dire à ce curieux ?

Méliemélo : King Kong... tu as des préférences ? On te cause !

BàB : J'ai trouvé, c'est une chanson de Julien Clerc ! J'adore ce jeu.

J.I: Quel livre emporteriez-vous sur une île déserte ? mais déserte hein... rien... pas un igloo, pas un crabe. Rien.

Dame : "Oui-Oui et le petit train fantôme"... J'adore les histoires qui font peur...

Méliemélo : "Les cent culottes" du Professeur Masorovitch Sadikvarius, mais dans la version symphonique.

BàB : "Maître Robinson et son valet Vendredi" ou la domination à l'usage des poissons.

J.I: Votre vie sans le sm... c'est possible ? ou c'est pas possible ?

Dame : C'est possible, si mes voisins me permettent de les fouetter...

Méliemélo : C'est surtout que je me demande comment le sm pourrait vivre sans moi.

BàB : J'essaime partout, moi. Comme la rousse.

J.I: Il paraît que dans le sm il ne faut pas de poil. Moi personnellement c'est normal, il fait froid chez moi, je dois me couvrir donc je ne me rends pas compte. Mais vous ? Vous en dites quoi ? Poil ou pas ?

Dame : Tout le monde à poil ici !

Méliemélo : Je ne parlerai qu'en présence de mon avocat ! Prêtez-moi une culotte BàB !

BàB : À poils. Et avec le cul rouge. Comme les guenons. C'est ce qui plaît aux hommes, les vrais.

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L'oreille
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presque moi
aller Si j'expose mon verso, c'est pour le plaisir d'être jouée. Le masochisme est mon moyen de transport amoureux. Même si parfois je pleure... c'est de vie qu'il s'agit. Et quand tu me fais mal, j'ai moins mal.

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