Rue Bricabrac

Histoire d'O...mbre (elle moutonne et moi je papillonne)

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Tandis que XXXB, à son rythme quinzomadaire bien rodé, compte les coups de fils et les jours de congés, à chacun ses moutons et ses radotages, Nerilka, que je ne connais pas mais dont on peut croiser les commentaires sur les sites des uns et des autres, nous a envoyé, à Mélie et moi, un papillon épinglant, qui fait à la femme les ailes d'un ange, prête à partir pour quelque ciel païen.

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photo ArturMaksymilian

Merci, je ne suis plus orpheline de lépidoptère, je suis prise dans le battement de ses ailes.

PS qui n'a rien à voir : pendant ce temps, la Russie célèbre la fête de l'Homme (en attendant celle de la femme, le 8 mars prochain), où il est de bon goût de leur offrir bouteilles de vodka ou de cognac en forme de Kalashnikov ou de gourde militaire (rappelons aux moins lettrés et aux plus mauvais esprits que la gourde militaire n'est aucunement une espèce d'AFAT intellectuellement défavorisée et dotée de deux mains gauches, mais une bouteille anti-choc en tenue de camouflage).

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Et moi, pourquoi j'ai pas de papillons ?

Quelle mouche nous a piqué ? Une fois de plus, Mélie et moi avons, en guise de récré, clavardé à quatre mains. Au sommaire, un drôle de bestiaire. Mais qu'on se rassure nous n'avons ni le chikungunya, ni le H5N1. Juste un petit tandem qui déraille entre le cerveau gauche et le cerveau droit.

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Photo Catherine Jamieson

Bricabrac :
Vous avez lu, dans les récits des soumises américaines, elles ont l'estomac plein de papillons, "butterflies in the stomach". Du coup, le papillon se porte beau, en VF. Elles voient des papillons partout. Comme si c'étaient des papilles qui se réveillent sous l'excitation.

Méliemelo :
Haaa oui, j'ai vu ça. Mais ça m'a rendue triste. Parce que je me suis dit que je ne suis pas comme tout le monde, je n'ai pas de papillons moi... pourquoi ?

Bricabrac dit :
Moi non, plus, j'ai pas de papillons. Enfin, pas là. Dans le cerveau parfois, quand le poisson rouge et la chauve-souris sont en vacances.

Méliemelo :
Ha oui vous aussi ? Moin, ce sont des coccinnelles et des libellules que j'ai dans le cerveau

Bricabrac :
N'empêche, vous, vous avez un oeuf, et à ce que j'ai lu, ça se passe putôt bien votre histoire, ma poulette

Méliemelo:
Dites-donc ma cocotte, que je sache, vous, vous avez un canard ... !
Et le vôtre il marche.. Parce que le mien, que couic, il ne fait même pas couac.

Bricabrac :
Je ne m'en dandine pas d'aise pour autant et puis les canards, en ce moment, c'est mal vu. Faut pas prendre les canards en plastiques pour des signes de grippes aviaire, nomého !

Méliemelo :
Tenez, en parlant animalerie, je suis très fière d'avoir un King Kong... Vrai, tout le monde n'a pas un martinet de cette envergure.
Et j'ai vu aussi que certaines - ou certains - je ne sais plus, ont l'impression d'avoir des serpents dès que les cordes s'en mêlent...

Bricabrac :
Mon chat possède douze queues. Ca le fait aussi. Et il fait des noeuds avec sa queue. Et des tresses. C'est un chat rasta à noeuds en tête.

Méliemelo :
Bon, là je reconnais, votre chat vaut mon King Kong... D'accord, d'accord.

Bricabrac :
Vous, vous êtes en maison, vous avez de la place pour un king kong. Moi, juste un chat mal domestiqué. Et les cordes, il suffit de leur jouer du pipeau pour qu'elles deviennent serpentines, c'est connu. Tout le charme est là

Méliemelo :
Haaa oui.. et ensuite, la queue se dresse tel un paon. Ou un serpaon.

Bricabrac :
Un serpaon à sonnette ? Ou à sornettes ? Parce qu'avec ce qu'on lit, on peut se demander, hein.

Méliemelo :
Oui !! à sonnette et... à claquettes ! Comme dans la chanson : "Il fait Bzzzz.. Vroum... paf.... "

Bricabrac :
Je ne connais pas la chanson. Je n'ai pas de pinson à proximité, juste des étourneaux. (Je ne parle pas de maîtres, oui, je sais, on pourrait confondre).
Au fait, vous croyez qu'il faut confiner les martinets ? Parce qu'ils reviennent, là.

Méliemelo :
Et bien pour tout vous avouer, je n'en dors plus depuis quelques nuits.

Bricabrac :
Vous non plus ?

Méliemelo :
Je crains pour mon King Kong, et je vais devoir le remettre dans sa cage.

Bricabrac dit :
On risque quoi à les laisser à l'air libre ? (Personnellement, j'en ai quatre, élevés en plein air, nourris sous la mère, enfin, sur la mère. Que du bio.)

Méliemelo :
Nourris dans la mère même ! au chaud, dans le nid qui fourmille de sensations plumées. Ils risquent la contamination... Perdre leurs plumes, je veux dire leurs lanières évidemment... Ne plus pondre d'oeufs peut-être... et là, si je n'ai plus d'oeuf avouez que c'est triste.
Moi qui allais vous proposer de vous en offrir un.

Bricabrac :
Un oeuf ? Avec plaisir. Avant que la ponte ne s'arrête. Surtout qu'en cas de pandémie, ce sera confinement pour tout le monde, donc plus de dominamant, sauf s'il se risque à braver le virus.
Un nid qui fourmille de sensations plumées ? Z'auriez pas une invasion de papillons tout d'un coup vous ? Ou ce sont juste des fourmis ?

Méliemelo :
Oui ! mais s'ils voient cela, ils risquent de venir nous tanner le plumage, quitte à mettre un scaphandre !

Bricabrac :
Telle que je vous connais, c'est la maréchaussée qui viendra vous mettre à l'amende pour cause de non confinement d'oiseaux migrateurs. Quand bien même déguisés en singe pour égarer les soupçons.

Méliemelo :
Non, c'était bien entendu une image, une métaphore. Faut être poétique pour décrire ces sensations venues d'ailleurs : fourmis, papillons...
Mais avec la marge d'erreur, j'y gagnerais, et vous, possible que j'irai vous dénoncer pour tresser les queues de vos chats !

Bricabrac :
Les chats, c'est pas du poulet !

Méliemelo :
Vous avez bien un canard déguisé en zorro ! Canard laqué même.

Bricabrac :
Il n'est pas déguisé en zorro, il est en fetish latex

Méliemelo :
Oui mais avouez qu'il cache bien son jeu, au moins autant que mon martinet déguisé en gorille.
Finalement c'est moins dangereux de dire chienne. Imaginez si le mot fétiche était mon poussin, ou ma poulette, le monde du sm serait dans de sales draps avec les risques que courent les basses-cours..
Et puis je préfère voir mille étincelles que de sentir des papillons dans mon stomach.

Bricabrac :
Pensez à tous ses couples qui se donnent à longueur de journée des mon canard et ma poulette. Sans parler des dindes et des bécasses qu'on n'appelle pas mais qui caquètent (je sens que je tends les verges pour me faire battre là)

Méliemelo :
Haaa là vous frôlez en effet, c'est même de la provocation.

Bricabrac :
Entre nous, le papillon, je ne suis pas sûre qu'on le sente vraiment, pour en approcher quelques uns parfois, c'est terriblement frêle et mince, c'est pas un cricket, une sauterelle ou un bourdon.

Méliemelo :
Mais tendre les verges pour vous faire battre, il me semble que c'est un de vos amuse-temps favoris.

Bricabrac :
Serais-je une oie ?

Méliemelo :
Pour les papillons, ça perd ses couleurs si on les effleure. Quel dommage de les mettre dans le stomach.
Si vous êtes une oie, alors elle n'est pas blanche.

Bricabrac :
Oui, il n'y a rien de pire que de tendre les verges et ne rien recevoir en retour, comme de tendre les lèvres pour une bise qui claque l'air ou une main qui reste en plan.
Une oie noire ? On dirait un exercice de diction. Nous ne noierons pas l'oie noire sous le noyer noueux.

Méliemelo :
On ne frappe pas un papillon. C'est cela qui devrait être écrit aux frontons des donjons !

Bricabrac :
Personne ne frappe les papillons, elles se contentent de les avaler. Et ensuite, ils meurent dans le stomach, on un autre tube. C'est trop affreux, pire que le H5N1.

Méliemelo :
"Ma mie, viens voir si le papillon bat encore des ailes après que je t'eusse enserpentiné de mon chat à neuf queues".

Bricabrac :
La mie, elle est en miettes là.
Ca me donne faim tout ça. De magret et de coups. Un petit canard au sang ? Une canette de barbarie ?

Méliemelo :
Une oie gavée ? une dinde plumée ?

Bricabrac :
Bon appétit !

Méliemelo :
Bon appétit ! Et ne traînez pas trop au zoo !

Bricabrac :
Rassurez-vous, je suis cannibale mais pas zoophile



Clichés avec un C comme Chaude

"Mon maître a une voix chaude qui me fait fondre."

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Le maître a toujours la voix chaude. (La voix chaude et profonde est une option pour les soumises qui ont souscrit le contrat Premium). Jamais il ne parle, fausset, comme Alain-Gérard Slama ou Jean d'Ormesson. Pas plus qu'il ne chuinte ou ne zézaye. Même maîmaître, il ne saurait être bègue. Encore moins tubard, ou trachéitique. Sa cloison nasale est droite comme son membre.
Gutturales, palatolabiales, uvulaires, sifflantes, occlusives et mêmes glottales, il n'en rate pas une. Mounet-Sully n'est pas son cousin.
Le maître est un peu comme le cinéma hollywoodien, plus beau, plus grand que la vie. Il trouve toujours une place pour se garer, ne craque pas son cuir parce qu'il a un peu forci de la fesse, et possède l'organe vocal de Sami Frey, d'André Dussolier ou de Féodor Atkine. Baryton, c'est un minimum. Baryton basse, le nirvana. A 37°9, même le matin.

Il n'a pas que la voix du maître à être chaude. Ses mains aussi. (Pour le service Premium, chaudes et sèches, bien entendu). Ce qui tombe bien, puisque sa soumise, que nous avons déjà connue liquide, est également une chaudasse. Comme, malgré les bourgeons naissants, nous sommes encore en hiver, personne ne se plaindra de cette orgie calorifère.

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BDSM précaire

Galouzeau n'a rien inventé avec son CPE réservé aux moins de 26 ans, ou son CNE pour les autres.

L'embauche précaire, le licenciement sans motif, des esclaves renouvelables à l'envi, le maintien du petit personnel dans un état de peur et de dépendance... ça ne vous rappelle rien ? N'est-ce pas, ce que l'on peut lire au fil des pages des uns et des autres, romans érotiques ou blogs narcissiques, fantasmes de prisu ou saga goréenne ? Le maîmaître qui va à la pêche aux peccadilles pour se sentir exister dans la sanction, la soumise qui débarque (dans le bdsm) en rupture d'estime de soi et trouve dans ce déni d'elle matière à conforter son auto-lésionisme, mettent en pratique depuis longtemps cette précarité institutionnalisée.

Eux l'ont même ritualisée. Si tu ne donnes plus satisfaction, ma grosse, tu jartes. Et Jan Saudek l'a photographiée avec la cruauté burlesque qui convient.

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(Une version de la soumise qui prend ses jambes à son cou, laissant maîmaître le bec enfariné dans l'eau, pour en trouver un mieux, existe aussi.)

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Anastasie (m'anésthésie)

Il devient ces jours-ci plus facile de montrer d'explicites images d'un homme qui chie dans la bouche d'une femme (les sexes sont interchangeables) que de conchier, même sur le ton de la satire, l'une (ou l'autre) des grandes religions monothéistes. Les dogminateurs ont gagné, et la mise à l'index condamne les bras d'honneur de toutes sortes. La blague devient aussi coupable que l'acte terroriste, l'ironie est un délit, l'intention est hors-la-loi. Bientôt, la pensée sera un crime.

Époque de censure et de répression, où un proviseur blogueur se voit dénoncé, quasiment radié, sauvé par la vox populi et l'approche des élections, durement sanctionné ; où des écrivains et leurs éditeurs ne peuvent franchir la ligne rose parce que le politiquement correct voit de la pédophilie dans une publicité pour eau minérale ; où le faible, fut-ce par la fable, ne peut railler le puissant sans que les pandores s'en mêlent et l'emmènent ; où l'oxygène commence à manquer, en France, en Europe, dans le monde. Alors, on se met, de soi-même, à respirer à toutes petites goulées, ça s'appelle l'autocensure, c'est pernicieux, c'est la preuve que la liberté recule.

Pour se prendre une grande bolée d'air, il suffit d'aller chez White Cube à Londres, de l'autre côté du Chunnel, où Gilbert et George accrochent leur travail de l'annnée dernière, Sonofagod, Was Jesus Heterosexual ?. L'une de leurs gigantesques toiles (celle-ci fait 254 x 378) met tout le monde dans le même sac, les religions et la superstition. Merci, les garçons.

Akimbo

Est-il besoin de le rappeler, ce blogue est garanti sans dieu et sans OGM.

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L'oreille
Juke Boxabrac
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La peau
Présentation

presque moi
aller Si j'expose mon verso, c'est pour le plaisir d'être jouée. Le masochisme est mon moyen de transport amoureux. Même si parfois je pleure... c'est de vie qu'il s'agit. Et quand tu me fais mal, j'ai moins mal.

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