Rue Bricabrac, bdsm, Noël

EN guise de convalescence, petit tour chez les voisins, admiration et applaudissements devant l'arbre de Noël tout frais décoré avec opulence et générosité.

Et toi qui m'envoie cette photo. Je n'en ai pas eu le temps depuis quelques semaines, mais en parcourant les galeries, les sites, je suis souvent étonnée, un peu émue même, du soin que certains apportent à nourrir leur délire. On est au delà du pur fétichisme, pour rejoindre quelque chose qui tient de Valérie Damidot, déco über alles.

Cette fraîche jeune fille par exemple, avec ses deux globes parfaitement conçus par la chirurgie. N'est-elle pas choucarde en elfe aux cuisses bondagées de vert printemps, pour s'accorder au feuillage qui lui sert de jupette ? Le premier Bébert venu se serait démerdé avec les moyens du bord, une vieille cravate, le cordon des rideaux, les ailes du spectacle de la cadette, et clic clac, en route pour les galeries. Ou alors, s'il avait voulu gagner ses galons de décimètre Bébert, il l'aurait attifée de cuir, l'aurait baillonnée d'une boule rouge enfournée dans la cagoule, peut-être semé quelques paillettes, écarlates toujours, pour l'esprit de nouelle.
Mais pas ici. Il y a du ruban, il y a un souci d'harmonie (même si on ne partage pas ces goûts-ci), ça a été pensé, préparé, je l'imagine, content de sa trouvaille, dévalisant une mercerie.

Soudain, loin de tout cynisme, je trouverai cela attendrissant. Ils sont à donf', ils s'éclatent. Son baillon tombe, alors elle l'accompagne, baisse la tête, lève les yeux, et dévoile un regard charmant.

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