Une pellicule qui impressionne

Une pellicule qui impressionne jeudi 2 juillet 2009

IL y a la plupart du temps plusieurs raisons d'aimer une photo. Le cadre, la lumière, la composition, la beauté du modèle, ce que l'on étudie dans les écoles d'art, ce que guide le sens artistique, ce qui révèle la sensibilité de l'auteur.

Celle-ci en plus de toutes ses qualités plastiques et esthétiques m'évoque deux choses.

La première, c'est que bientôt, un tel bondage ne sera plus possible. Attacher sa mie avec la pellicule impressionnée par une soirée ratée ou des vacances ennuyeuses, version duo et sado des soirées diapos pour masos est déjà une prouesse à l'ère du numérique. Cela donne envie d'acheter quelques rouleaux d'Ilford N&B sur eBay, car même en couleurs, la pellicule noire et blanche est plus belle. Cette photo cligne autant de l'oeil au fétichisme qu'à l'argentique.

La seconde, c'est que même si lâches et bonhommes en apparence, de tels liens interdisent aux mains de se mouvoir le moins du monde sous peine de sévères coupures. Prisonnière de l'objectif, du subjectif, de l'appareil et du film, la modèle est sage comme une image.

* le lien étant mouvant, cette superbe photo est datée du 29 juin 2009 et pourra être retrouvée ainsi.

1. Gérard, le vendredi 3 juillet 2009:

Vos billets m'enchantent depuis fort longtemps, je n'avais jamais
jusqu'alors osé me le (dé)dire, mais puisque vous m'en donnez l'occasion ...

Vous nous aviez perturbés avec ce passage si abrupt à le rutilance.
De part ses vulgaires rubescences, ce blog devenait un brin clinquant.

Queue des roses, que des rouges, de bleus, ou même des pourpres,
qui ont réussi à nous faire oublier ces blancs si zéclatants
et ces gris si zypocondriaquement moroses.

Enfin, vous ne manquez pas de courage, vous vous êtes
brutalement coupée de tous le public head and shoulders.

Réponse de Bricabrac le samedi 4 juillet 2009 à 20:08

En quoi la rubescence est-elle vulgaire ? M'accuseriez-vous de porphyrophilie ? J'avoue. J'aime le rouge et le pourpre, autant que le noir et blanc. Et il y a assez de sépia pour calmer les esprits, non ?
Merci en tout cas d'avoir laissé un grain, puisqu'en effet, les pellicules se font rares.

BàB

2. ht1789, le vendredi 3 juillet 2009:

vous pourriez ajouter "sur l'écran noir de mes nuits blanches" ...

Réponse de Bricabrac le mardi 7 juillet 2009 à 22:57

Oui, mais je ne l'ai pas fait. A dessein.

BàB

3. Gérard, le dimanche 5 juillet 2009:

Mon grain si peu argentique est révélateur, je me sens agressé par une certaine
porphylisation de cette société qui nous fait franchir le Rubicon tous les jours,
Où les rouges sont obligés de se cacher sous leur complémentaire pour avoir
de la voix, et que d'autres ne sachant plus, passent à l'orange.
Je dois admettre mon injustice, vous êtes une femme de toutes les couleurs,
non pas versicolore en son sens premier, mais irisée, votre coin de rue
est fort élégamment chamarré et le verbe y est diapré.
Pour essayer de me faire pardonner ma muflerie je vous offre un joli bouquet
noir et blanc drapé de rouge.
www.steverichard.com/?got...

Réponse de Bricabrac le mardi 7 juillet 2009 à 23:00

Ces photos sont en effet très belles, ces femmes éoliennes. Un directeur de la photo (celui de Truffaut au moment de "Vivement dimanche" disait du cinéma en noir et blanc qu'il est habit de soirée. J'aurais toujours la nostalgie du noir et blanc, et je vomirai toujours le jaune et le bleu, et pas mal de verts, c'est ainsi. Il me reste donc... vous le savez déjà !

BàB

4. Axedrez, le samedi 25 juillet 2009:

Ce blog est une mine.

D'images, d'idées, et maintenant grâce à Gérard que je ne connais pas et que je remercie de vocabulaire et d'images à faire rêver, ou à dédier un peu plus loin...

Réponse de Bricabrac le dimanche 26 juillet 2009 à 14:00