Rue Bricabrac, bdsm, couleur

LES roses explosent en ce moment, l'année est généreuse, le froid de l'hiver a éradiqué le plus gros des troupes puceronnes. Alors, grosses parfois comme des pamplemousses, de l'ivoire au grenat, les roses sont rutilantes, et pas forcément rose. Et si sur le plan de la raison, ces mots ne veulent rien dire, côté jardin, les pétales me donnent raison.

J'avais, à l'aide de pourpre.com, tenté un nuancier il y a 5 ans, un jour grisou de novembre. Parce que parler de rouge pour des bleus, c'est toujours sujet à caution. J'aime les couleurs, j'aime leurs noms, j'aime leurs différences, j'aime les palettes et pantone est l'un de mes héros. Si j'ai aimé mes marques un jour, c'est à cause de leurs feux d'artifesse sans artifice.

Et puis, il y a deux mois, au détour d'un bleu en vérité noir qui ne me faisait pas plus de mal qu'un rose cuisse de nymphe bien que posé près de l'épaule, j'ai fait la connaissance d'O*** , commentateur amateur de bleus, de rouges et de pourpre.com, à qui il aurait aimé proposer un dictionnaire imaginaire des tons du sm. Au fil des mots, nos goûts de couleurs nous ont conduits à concocter un chroma. Certaines couleurs ont été directement choisies sur la femme qui lui disait encore, plus fort, encore, plus fort. Elles sont vibrantes comme ces pétales.

Lundi et mercredi, ce chroma à quatre mains avec Hermaphrodite sera dévoilé ici.

(À suivre)

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