Rue Bricabrac, bdsm, féministes

J'ai baisé toutes les féministes de Paris. Elles se sont soumises, et le lendemain, elles se sentaient tellement plus fortes.

TENTÉE un moment de retrouver les sistas sur fessebouc ou de faire un tour à la Librairie des Femmes pour réaliser une enquête précise auprès des - nombreuses - intéressées, j'ai finalement décidé de m'en tenir à mon nombril, as usual, ce qui est moins fatigant à défaut d'être plus intéressant. Puisque je suis féministe, parisienne et qu'il m'a baisée.

Quel qu'ait été mon degré de conscience et d'acceptation de mon masochisme, quel qu'ait été celui qui "m'a baisée" (par là entendre partagé avec moi les pratiques du bdsm puisque telle est ma sexualité), je ne me suis jamais sentie plus forte, ni plus libre, ni plus belle, ni plus fière.
Les chaînes de la liberté, ce n'est décidément pas ma came. Je peux pourtant comprendre ce renoncement, cette démission, qu'ont en commun les nonnes et les kajira, cet acte de se subsumer volontairement, en toute conscience à un être (via une communauté pour les premières). C'est la plus belle solution de facilité face au libre arbitre et à l'existentialisme.
Je ne suis pas masochiste pour toucher le fond le soir et me la péter wonderwoman le matin. Je suis rigoureusement la même ligotée à un fauteuil à rougir sous les coups ou assise sur ce même fauteuil, à faire une conférence.

Dans le meilleur des cas, j'ai joui, ce qui m'a mise de bonne humeur pour les heures qui suivent.