Rue Bricabrac, bdsm, Saint-Valentin
photo Parakeetpeach

À vous les jeunes gens qui pensent transgresser (enfin, là, y en a eu un, mais tellement flou dans sa tête que ça ne veut plus rien dire) ou m'honorer en me choisissant comme objet de vos attentions, passez votre chemin.

Je ne peux pas imaginer un seul instant me faire dominer par quelqu'un qui pourrait être mon fils. Un jeune homme a pour moi les mêmes atours qu'un soumis : aucun.
Quant à cette phrase qui se voudrait un compliment dans la bouche d'un trentenaire "mais j'aime les femmes mûres"* est le pire repoussoir qui soit (avec les hommes mariés, ceux qui refoulent du goulot et ceux qui ont un prépuce "à la Reiser").

Quand je dis dominer, ce n'est évidemment pas juste le geste, mais l'ensemble. J'ai besoin, en toute histoire qui impliquera le sexe, d'un lieu commun. Et ce lieu commun, l'histoire y participe. Mon âge (qui ne me pose pas de souci particulier contrairement à celui de certaines donzelles de 28 ans qui sont persuadées que passée, même pas la ménopause, mais seulement la quarantaine, elles ne seront plus qu'un tas de mou imbaisable) ne ressort que quand un gamin me propose de venir me frotter à son corps plein de sève et de fraîcheur musculaire. Face à lui, je réalise quand j'avais son âge, il n'existait pas. Je me dis que si on allait faire des courses ensemble, on le prendrait pour mon fils. Ou un gigolpince. La différence d'âge est une douve infranchissable.
Un jeune est comme l'arthrose, il me fait me sentir vieille. Un quadra est mon commensal. Pourtant, je suis bien plus âgée que lui.
Et aussi soit séduisant le jeune homme, il lui manquera quelque chose qui n'arrive aux hommes qu'après 40 ans, voire 45. La masculinité, les épaules, l'épaisseur. Je vois longtemps l'enfant dans l'homme, et les enfants m'ennuient.

Les gérontes aussi ! Je ne suis pas rendue.

 

Et pourquoi pas blette, tant qu'on y est ? Ou framboise ?

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