Rue Bricabrac, bdsm, tapette

POUR saluer comme il se doit le solstice d'hiver, j'ai entrepris hier un de ces ménages qu'on ne saurait confier à personne. Car pour bouter la poussière hors les murs, il faut payer de sa personne, et d'une manière qui n'est pas prévue par la convention collective des gens de maison (et heureusement pour eux, sinon, on trouverait bien plus de soeurs Papin dans les beaux quartiers).

Préférant de plus en plus la bougie à l'électricité et le balai à l'aspirateur (même si ce dernier s'avère indispensable, le premier à une qualité magnifique : le silence), et ma tapette à tapis se trouvant, on se demande pourquoi, dans le sac à malices, lequel, on ne dira pas pourquoi, est dans le box d'un ami actuellement terrassé par les virus et les emmerdeurs (j'ai mis "et" car les uns et les autres peuvent se confondre). Or donc, dans une drôle de boutique qui prétend vendre des vidéos, mais recèle aussi des raretés dans la série "Hello Kitty" ainsi que tout un tas de gadgets pour la maison que le téléachat ignore à tort, j'ai trouvé un modèle plus simple (un coeur au lieu d'un bretzel) de tapette.

Les coussins et le canapé ont eu droit à une raclée qui m'a permis de renouer avec un bruit que je n'avais alors entendu que chez les cannes de belle facture. Du sifflement du meilleur augure. Il faut dire que j'y mettais du coeur. Si acariens il y avait (bien qu'ils fassent peur en photo, leur présence ne me crée aucune réaction allergique), à mon avis, ils ont passé l'arme à gauche, et fissa. La poussière s'envolait à plus d'un mètre (pour sûrement revenir se nicher dans le velours sitôt mon cul tourné).

J'ai toujours adoré la cuisine thaïlandaise, désormais, leurs tapettes me seront aussi chères (enfin, pas plus que deux euros).