Rue Bricabrac, bdsm, inceste

LES parfumeries à succursales multiples ont le chic pour jouer des codes.
Et non pas des digicodes, puisque c'est une clé chauffée au rouge brillante comme son rubis qui invite à décliner des plaisirs pivoines.

La clé, tout est là.

Je ne suis qu'une serrure. Une serrure dont les ressorts semblent sans cesse en mouvement tant que je ne sais pas les appréhender, tant je ne peux en donner la combinaison, tant personne ne semble pouvoir en trouver la clé.

Passent des hommes qui ne font pas cherrer la bobinette malgré leur souci de ferrer la môminette. Pourquoi pas eux ? Point ne le sais. La vibration n'est pas au rendez-vous, l'onde ne passe pas. Ça ne résonne pas, il n'y a pas de raison.

Un jour, il arrive comme un fol axiome. Mes mots sont dans ses pensées. Ses pensées, je les ai mises en mots avant qu'il ne me les confie. On vogue, euphoriques et incrédules, sur une même vague, en attendant de pouvoir enfin trouver nos désaccords, pour jouer et jouter dans un bras de fer verbal et des éclats de voix.
D'ici là, les deux enfants uniques pourront ensemble commettre l'inceste fraternel rêvé depuis toujours.
Frappe-moi comme si j'étais ta soeur. Baise-moi comme si j'étais ta soeur. Ainsi traitée, je deviendrai vraiment ta soeur, unie à toi dans et par les cris et le foutre.
Je rougirai de plaisir, pas de honte.

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