Rue Bricabrac, bdsm, tapette
D.R.

JE n'en avais pas vue depuis longtemps. Sauf parfois, en passant dans des arrondissements conservateurs où il y a encore des soeurs Papin bonnes, suspendues à la devanture des drogueries, mais de là à descendre de vélo... Alors, tandis qu'elle trônait en compagnie d'une douzaine d'autres, dans un magasin où je faisais des courses, je l'ai achetée. Je ne suis pas bien sûre qu'elle fasse beaucoup d'usage.
La dernière, et la première aussi pour cet usage, un peu plus fine, n'avait pas tenu cinq coups, cassée nette. C'était quelque part dans les années 90. Je ne pense pas que le marché de la tapette à tapis en osier se soit amélioré et bonifié. Pourtant, c'est le meilleur remède contre les acariens. Secouer les couettes, les oreillers, battre les tapis. Et la moquette ? On l'éradique. Ou on la fume. Revenons à nos moutons, enfin, non, justement, ce n'est pas pour les moutons. Mais pour mon croupion.

H*** qui avait du biceps, du triceps et du deltoïde n'a fait qu'une brève volée de la tapette numéro 1.

Je ne sais pas encore qui usera de la numéro 2 ni si le manche (un peu tordu) tiendra bien l'homme.
Mais j'aimerai qu'en souvenir de cette enfance où je m'imaginais solidement arrimée à la grille pivotante du jardin, près de l'escalier qui menait à la buanderie, à la place des tapis que l'on battait alors, avec ardeur, je puisse rougir à loisir sous l'osier tressé, et garder quelques jours des marques de bretzel sur les brioches.