Rue Bricabrac, bdsm, jupe

TANDIS que je ferraille avec mes doutes existentiels (pourquoi mon feeling pour l'autre sexe est à ce point rouillé qu'il ne se réveille que tous les 36 du mois, en général pour un être cabossé mais à ma convenance qui ne m'en repousse pas moins à plus ou moins long terme, généralement très court d'ailleurs), un homme, un vrai, qui va droit à l'essentiel lui, me pose la question de confiance

Avez-vous une mini-jupe en cuir ?

J'en ai eu une de jupe en cuir, pas mini, mais au-dessus du genou, en agneau plongé noir, superbement coupée et dégottée pour trois fois rien à Berlin en fin de soldes, dans une des nombreuses petites rues qui faisaient l'angle avec le Kudam.
Je ne l'ai plus.
Je n'en veux plus.
Je ne considère pas la peau de vache comme un objet de désir. En fait, l'homme qui peut me faire envie n'a pas de panoplie préétablie, ni n'attend de moi un attirail de carnaval.

J'ai envie d'être désirée en top et corsaire ou en kimono made in Japan, à oualpé ou entourée d'une serviette, en dessous ou sens dessus, en zentaï ou en harnais, en fetish baby ou en femme un peu fatiguée.
J'ai envie d'être désirée, moi, et non pas un arsenal qui fera office de Viagra.

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