TOUJOURS mollement occupée à chercher le fes-soeur, j'ai été abordée par un shoes fetish lover, qui sans se soucier de ma recherche, s'est tout de go enquis des qualités de mes souliers.

Sincère comme toujours, à sa demande sur la qualité de mes stilettos, au lieu de lui répondre que je tournais entre Prada quand j'étais fauchée, Jimmy Shoe quand j'étais branchée, et Manolo quand j'allais chercher du sex dans la city, j'ai avoué un fort faible pour une autre marque célèbre : Doc Martens.

Il a dû crier derrière son écran. Blêmir. Défaillir. Chercher ses sels. Se klaxonner au whisky/camomille pour oublier cette vision d'horreur. Il a eu une remarque très désobligeante. Quelque chose comme beurque, tue l'amour. Comme je ne voulais pas le laisser sur ce cauchemar, quand bien même je ne cherchais pas son amour, j'ai essayé de l'adoucir en lui confiant que parfois, tout de même, les jours de fête et de beau temps, je portais des Camper. Vaines paroles.

Alors, je dédie ce coussin à tous les fétichistes du pied qui vivent dans un monde où les femmes sont descendues de leurs talons aiguilles. On peut le mordre comme un oreiller, le traîner partout comme un doudou, y enfouir son nez et ses larmes de rage après avoir croisé une belle en bottes Aigle.

Rue Bricabrac, bdsm, fétichisme pieds
(Il n'échappera à personne qu'une paire de menottes s'est glissée parmi les shoes. Tout le sel de ce coussin aux couleurs un peu moches, mais tellement mode, taupe et vieux rose, est d'ailleurs dans cette signature fétichiste.)