Rue Bricabrac, bdsm, O
D.R.

Ça c'est Palace ! Madonna, venue à Cannes enlacer Sharon Stone a déposé sa wishlist à la réception du Carlton, une auberge locale. Parmi ses desiderata, quelques crochets au plafond. Pour faire ses étirements. Maintenant, nous saurons quoi dire aux curieux qui se demandent ce que font ces accessoires tellement donjons sans dragons à nos poutres apparentes. Stretching et abdos. Et pas fessiers et maso.

Pour les équipements, il y a outre atlantique, j'avais passé l'une de ses vidéos bricolo, un vrai fan du do it yourself. Son sous-sol du BHV s'appelle Waltmart, et en suivant ses instructions, on peut faire pareil avec Leroy Merlin ou Casto. J'en connais qui adoreront l'idée du nonosse en caoutchouc pour chien à détourner en baillon. Des idées pour la prochaine campagne de pub Bricorama, après les pizzas et les pompiers ?

Tourner les pages, c'est manuel aussi, et à l'occasion de la réédition d'un Dumas père rare, "Le trou de l'enfer", j'apprends que son auteur même le considérait comme le plus sadien de ses livres. Ce que j'en ai lu, car l'ouvrage est numérisé ici, est sombre, mais ce n'est pas Salo. J'adore Dumas, mais j'ai du mal à lire en ligne, j'attendrais pour poursuivre la publication papier.

Un week-end à Londres, peut-être, pour aller tester le Spankometer comme d'autres vont à Eurodisney dans l'ascenseur (il y a aussi un mannequin masculin qui tend tout aussi bien la croupe, mais la très joyeuse et tonique jeune femme de la photo préfère la femme). Amora n'est pas le paradis de la moutarde mais celui de l'amour, au sens le plus sexuel du mot (comme dans faire l'amour). Une sorte de sex-shop éducatif et convivial où avant d'acheter, on explore ses fantasmes et savoir-faire (il n'y a pas que le Spankometer, il y a aussi l'orgasme et le point G).

Oui mais non. Une loi vient de passer en Grande-Bretagne. On ne peut plus montrer "des actes qui peuvent provoquer de graves blessures à l'anus, la poitrine ou les parties génitales d'une personne." Exit les photos de tits torture. Heureusement, les magnifiques paddles, singletail, cannes, straps et tawse que nous achetions joyeusement à London avant l'Eurostar, ne sont pas assimilées à des armes violentes (ce qu'elles sont, il n'y a qu'à voir Indiana Jones).

Je reste ici, finalement, et je cesse de piercer la nourriture. Dorénavant, ce sera bondage pour tout le monde.