Rue Bricabrac, bdsm, XXXB

ÇA sent l'ed nat définitivement, ou la mère de famille. Mais avec tout de même le besoin de rappeler à chaque fois les dates des congépés et des coups de fil chopés au vol (c'est ballot).
Pourquoi sortir, partir, alors qu'il y a l'internet, la fnac on line pour la culture, amazon idem, houra et chronoresto pour l'intendance, les messagers instantanés où l'on peut tenir, mine de rien, douze conversations à la fois, kikoulol, et ce 18 heures sur 24, et le courriel pour le profond. XXXB pourrait avoir une vie pseudosociale tout en bossant at home sweet home, sur les formations à distance, comme tous les enseignants qui ont des soucis de contact avec leurs élèves et que les maisons de santé de la MGEN ont renvoyés dans leurs foyers.

Tout de même... J'ai cru souvent être amoureuse ; j'aurais rêvé d'avoir le courage romantique de dormir sur un paillasson pour ne pas le rater ; j'ai un jour arrêté une camionnette pour qu'elle me permette de rattraper la voiture d'un amant qui ne m'avait pas vu sur le bord du trottoir ; j'ai décroché mon téléphone en sortant avant l'époque des répondeurs ; je me mords les doigts en ce moment pour ne pas demander à quelqu'un pourquoi il a cessé de me saluer d'une seconde à l'autre, mais jamais au grand jamais je n'aurais cette constance de plusieurs années, à consigner les signes minimalistes et fantasmés d'un fantôme fuyant.

XXXB, c'est Pénélope. Chaque jour, le travail de la veille est effacé. Quand ce n'est pas le mur de la prison, de la maison, de la région, c'est celui du son. Ce langage articulé qui nous a faits hommes. (La théologie n'est venue que bien plus tard, et le thé au logis a su, après beaucoup d'eau sous les ponts, le remplacer parfois.)

Parle à ma main !

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