Rue Bricabrac, bdsm, chienne
D.R.

CE que j'ai d'emblée remarqué en voyant cette photo dans la toujours très classieuse presse britannique, c'est qu'il faisait drôlement doux dans le West Yorkshire fin janvier, un micro-climat sans doute, parce que la jeune dame s'y promenait fort décolletée et les bras nus, au contraire de son compagnon aussi engoncé dans sa redingote qu'un hassid, à la même saison, mais il y a quelques années dans son schtetl de la Mittel-Europa.

Le chauffeur du bus dans lequel ils voulaient monter l'a vu d'un autre oeil, lui. C'est la laisse qui l'a rendu pantois, et il a refusé de laisser monter à son bord ce gentil couple, ami depuis l'enfance, ) la colle depuis juillet, fiancé depuis novembre. Il a traité les deux tourtereaux de monstres, réservant le qualificatif de chienne à Tasha, et les deux, blessés au plus profond de leur style de vie gothique et plus parce qu'entente, ont porté plainte pour discrimination.

Tasha, une étudiante de 19 ans, est ravie de son statut d'animal domestique. Elle se comporte ainsi au quotidien, et n'y voit que des avantages, notamment d'être dispensée de cuisine et de ménage.

Finalement, chienne, ça n'est pas si mal que cela. Comme les jeunes gens bénéficient en ce moment de l'équivalent britton du RMI, on peut supposer qu'ils n'ont pas un train royal, et que c'est Dani (le wanabe Marilyn Manson) qui se tape les tâches domestiques. En plus de suer sous son burnous.

(Oui mais non.)

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