Rue Bricabrac, bdsm, Noël
photo Curvz

J'AI évidemment beaucoup ri à ce lien donné par Maïa Mazaurette, qui a quitté sexe, love et gaudriole pour son sexblog à elle, Sexactu. (Dans la série, Agnès Giard aussi à le sien, les 400 culs, deux saines lectures, ces deux dames ayant de la plume.)

Quand bien même le berger s'est empressé de répondre à la bergère, je me demande depuis que j'ai lu les 40 manières de foirer sa rencontre (au sens biblique, évidemment) si certains parmi toutes les sortes d'hommes qui fréquentent les sites bdsm de rencontre, n'y viennent pas uniquement pour pouvoir se comporter comme des pignoufs au pieu. Comme pour ma part, si je n'avais pas été maso, j'aurais certainement fait la soumise uniquement pour jouir de mon extrême passivité et me reposer de toutes ces années de luttes féministes où le corollaire supposait le soir, après la manif, de prendre le dessus et s'agiter comme des diablesses au risque de se ruiner les seins et de se péter les ligaments croisés uniquement pour que l'homme puisse à son tour faire la fille et être à la fois le guerrier et le gisant. Donc je ne donne de leçons à personne, j'aime les metteurs en scène et les marionnettistes, et je ne suis capable d'imagination que si l'autre en a aussi.

Combien se sont glissés parmi les dominants exclusivement pour être renarcissisés (tu la sens comme elle est grosse) ; baiser avec des chaussettes ; pouvoir traiter une femme de salope et de cochonne (en effet, pour les accueillir, il faut au moins cela) ; forcer leur sexe dans sa gorge sans égards ; sodomiser comme si c'était une pratique illégale ; refuser le port du préservatif... ?
Ce n'est évidemment pas une généralisation, mais je suis parfois posée la question devant l'incapacité de certains à créer le désir, ou à même envisager de devoir le faire, associée à leur maniement sans art des lanières ; l'envie d'une soumise clé en main, mets ta main sur mes couilles ; l'impossibilité de trouver un clitoris même avec une boussole, et donc de triturer ce qui leur tombe sous les gros doigts gourds, ça te fait mal, mais tu aimes ça hein, dis le que tu aimes ça...
Et s'ils n'étaient que des Zemmour en quête de soulier à leur petit pied ? Après le Prince cherchant le peton à la taille de la pantoufle de vair, voici les machos tristes à la poursuite de leur fourreau.

Tout ça n'est pas bien grave, mais comme vient de me dire un vieil ami, et en ces temps de mère nouelle, je mersifle.