Rue Bricabrac, bdsm, XXXB

C'EST quand même pas de veine ! Il appelle un samedi, jour de l'opération porte ouverte, un samedi calme de vague pont et de vacances scolaires, et il tombe sur le répondeur. Enfin, c'est ce que je comprends.

Heureusement pour lui, il est dans ses pensées entre deux messages (ce qui suppose donc qu'il en laisse, au lieu de raccrocher comme un gamin timide ou un homme des bois). À moins qu'elle ne parle de ses annonces dans Libé, et que la semaine où elle n'en diffuse pas, elle continue de se remplir de lui.

L'autre jour, un homme avec qui j'avais passé un (pas deux donc) moment agréable et que je relançais négligemment, lui donnant une chance de raccrocher les wagons avant les oubliettes, m'a assuré beaucoup penser à moi. Je me suis rendue compte que je me tamponnais assez vigoureusement d'apprendre qu'on pense à moi en fait. Je suis trop terrienne pour cela. J'aime avoir des nouvelles des gens, les voir, recevoir des gestes, des mots, des papiers, des cadeaux, des choses qui touchent ou se touchent. Mais la pensée, tant que je ne serais pas télépathe, il y a de fortes chances pour que je m'en cogne grave.

Je ne serai jamais une XXXB (ébauche de définition. Première acception : personne qui d'un quart de morceau de sucre fait de la barbe-à-papa pour l'année).

Pour en revenir au sujet, suffit de faire comme les ados avant l'invention du répondeur, ne plus sortir de chez soi. Jusqu'à ce qu'on choppe l'appel. Ou crève d'amour et d'eau fraîche.

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