Rue Bricabrac, bdsm, guerre des sexes

IL y a quelques jours, en librairie, un nouveau livre (par là, il convient de signifier qu'il s'agit de pages reliées sous une couverture glacée et nullement de littérature) au titre aussi accrocheur qu'un article dans Marie-Claire. Pourquoi les femmes font-elles peur aux hommes ? (Il est d'emblée gravé dans le marbre que les meufs terrorisent les keums, pas d'alternative, pas de nuance.)

Les auteures, justement journalistes dans la presse féminine, ont fait le choix du grand reportage, de la percée en terre étrangère, du safari dans l'autre moitié du monde. Elles sont allées interviewer des hommes. Wow. Fallait y penser.
Parce que ça pense. Ca ne pense que du poncif (si je me la pétais, je dirais qu'on patauge dans la doxa jusqu'aux aisselles), ça égrène le cliché comme un chapelet, ça postule que les femmes d'aujourd'hui veulent tout, que les hommes ont peur de ne pas être à la hauteur. Alors qu'en vrai, les hommes pensent que la cellulite (improprement nommée, ce sont des capitons) c'est rien que des fossettes et que la petite nouvelle de la compta, c'est une chaudasse (qui elle n'a que deux fossettes au bas du dos, les salières de Vénus...).

Y en a un qui voulait liquider 68, y en deux qui veulent en finir avec le féminisme.
Mais là où ça devient franchement croquignolet, c'est la couverture.

Mouarf. Et même MouaaaaaAAAAARRRRFFFF.
Colossale rigolade.
Chéries, ces femmes-là, les hommes n'en ont pas peur ! Bien au contraire ! Ils versent même leur écot sur des minitel, des réseaux, des sites de rencontres, pour trouver des maîtresses cuissardées, cuirées et cravacheuses.

(Bon, cela dit, une maîtresse de mes amies est persuadée que je fais peur aux hommes, moi l'agnelle qui rêve de poigne et d'empoigne.)