Rue Bricabrac, bdsm, art
photo Annasinger

POUR changer un peu de la quête du détail bdsm dans les expos de la FIAC, l'anti FIAC ou la FIAC hors les murs-du-Grand-Palais (du maxi escarpin super glitter des jardins aux jeunes créateurs de la Cour Carrée du Louvre), voici l'image d'une admiratrice d'art... qui se réconcilie avec le cochon (d'ailleurs, un cochon, on en trouvait à la FIAC, et je ne parle pas de la tirelire des galeristes).

Prudente, elle se contente d'une métaphore et d'un bon angle. Mais elle donne parfaitement l'illusion de boire à même la toile. Au sein. Dans mon souvenir, elle faisait bien plus et autrement.

On le sait, on ne peut pas embrasser une toile, surtout si l'on porte le 22 ou le 60 de Chanel, sous peine d'être ruinée à vie en se rendant coupable de vandalisme (le seul qui a le droit de faire n'importe quoi - et quand je dis n'importe quoi, je peux le prouver - de sa toile, c'est l'artiste, c'est ainsi. Casser le pissoir de Duchamp pour faire à son tour oeuvre de dadaïsme est également châtié). Mais si du foutre sortait ainsi d'un tableau, comme du petit lait, dans quelque réécriture du glory hole, y aurait-il interdiction d'en siroter la substance et semence artistique ? Ceci est mon sperme.

Qu'a fait d'autre cette femme qui a baisé le tiers d'un tryptique que de se fondre fougueusement avec Twombly ? Ou ces autres qui cherchent à se faire inséminer par quelque surdéveloppé du cerveau ou célébrité du cinéma ? En quoi sont différents ces hommes qui vouent révérence à leur spermatique fluide ? Ceux-ci sont mes gènes, mange mon ADN.

Se soumettre à l'art comme à un cochon. Lécher la toile ou le papier à défaut du peintre, du photographe et de l'écrivain. Se subsumer à la substitution.

Chercher l'imposture.
Trouver le mélange de genre.
Confusion oun infusion ?
L'arctualité et les télescopages.

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