Rue Bricabrac, bdsm, masochisme
photo Rosmarinetta

ENTRE deux, deux eaux, deux hommes, deux zoos, deux O ou deux 0, selon la police de caractères, on peut se tromper, je me demande.
Je me demande pourquoi. Pourquoi le masochisme (ainsi nommé pour les commodités du langage, la psychanalyse parle de posture masochique, la bourgeoisie de perversion, je ne me retrouve pas bien dans ces mots) ? Pourquoi depuis si longtemps ?

Je me présente comme joyeuse, dans mon masochisme en tout cas. j'insiste sur la jouissance qu'il me procure, sur le fait que je ne fasse rien qui laisse trace pérenne. Je clame ni dieu ni maître, ni tsar(kozy), ni mari. Pas d'alliance, juste des cordes. Pas de bague d'O, un cadenas suffira. Pourtant, déjà, le cadenas... serais-je un peu faux jeton.

Et si je bouffonnais ? Et si forcément, les choses n'étaient pas aussi claires que cela ? (Je vais essayer de ne pas rejouer la finale du match Eros/Thanatos à Olympie qui s'est terminé comme on la sait sur une déculottée des roses par les noirs 7/0.) Il y a quelque chose de sombre dans le bdsm que je refuse, mais refuser n'est pas effacer.

Je rêve de larmes, de baisser les armes. Pourtant, je ne me laisse pas faire. Je saute à la gorge, j'agresse, je me cramponne à mon piédestal. Si l'on me bat, c'est que je l'ai demandé, ordonné presque. Je mène le jeu, donc je ne trouve pas l'abandon.

Je me demande si je n'ai pas égaré mon mode d'emploi.

(À suivre)

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