CALIFORNICATION, présenté en deuxième partie de soirée sur la chaîne payante Showtime (à qui l'on doit déjà l'excellente série Weeds), est comme son titre l'indique une série qui se passe en Californique, à Lalaland précisément, et où l'on fucke à gogo et assez explicitement, sans que les dames n'y gardent leur soutien-gorge comme dans Sex and the City et où le héros (joué par un David Duchovny plus qu'excellent) se demande, entre autres, ce que les femmes font de leur corps, entre silicone et épilation totale (merci pour cette réplique où il réclame non point une chatte foisonnante à la seventies, mais un minimum de pilosité de manière à être sûr qu'il pratique un cunni sur une femme et non sur une enfant).

Il y a quinze jours, surprise, à la fin du troisième épisode, cette scène fessatoire nettement plus osée que son équivalent en tailleur strict et main molle dans le film La secrétaire.

Rue Bricabrac, bdsm, Californication, fessée

Plus osée pas vraiment parce que la demoiselle a le cul nul, et quel cul, mazette ! Ce qui est gonflé (dans la bousculade des stéréotypes) c'est que sous ce qui ressemble à première vue à un retour aux rapports ancillaires avec droit de cuissage pratiqué par un personnage diablement avunculaire (Evan Handler, déjà vu dans le sus-cité Sex and the City où il jouait déjà un avocat sexuellement favorisé), se trouve l'exact opposé. C'est la jeune assistante qui a demandé, aguicheuse, provocante, à son boss de bien vouloir, à chacun de ses faux pas, avoir l'amabilité de la châtier comme bon lui semblera. Et de renverser le café dans un oups (de fausse contrition) avant de s'allonger en relevant sa jupe, sur ses cuisses. Après quelques secondes d'hésitation très judéo-crétine (mon dieu, ma femme et les droits de l'homme), il a mis à exécution l'invitation tentante avec une vivacité roborative.

Depuis le temps qu'on dit que les séries télévisées US sont nettement plus décoincées que leur cinéma... Bientôt, Californication abordera une chaîne française. J'ai entendu Canal et M6. Dans le premier cas, on aura la chance de l'avoir en VO, dans le second, il faut prier pour que le doublage ne rime pas avec sabotage.