Rue Bricabrac, bdsm, pubis, rouge
photo Andy Stuardo L.

PAS besoin d'encrer de pourpre ces lèvres-là, rendues au plus pivoine par tant de manipulations et mordillements, de pincements et de plaisir, gonflées d'une jouissance indélébile.

Assis amusé en face du lit où j'ai rougi et rugi, où je gis ramollie, attendrie, émiettée, en vrac et couleur brique de tes maltraitements conjugués, tu écartes gentiment mes cuisses de tes pieds, tu me fixes, enfin, me c'est trop dire, tu vises ma fente, je reviens un peu sur terre, je te regarde, tu souris toujours.

Un autre rouge, ailleurs, plutôt rose. Pas né de l'embarras, mais de la surexposition. Qu'est ce que cet oeil te raconte ?

Tu ne t'en laisses pas compter plus longtemps. La pression de tes pieds se fait plus forte pour m'intimer de ne pas prendre mes jambes pour des ciseaux. D'une cravache d'abord badine, presque mutine, mais qui saura se faire orageuse comme une pluie italienne, tu t'occupes, d'assortir la chair ivoire alentour aux tissus enflammés. Ta main claque, une fois, dix fois, les dents mordent, et la cravache reprend son fortissimo métrono-diaobolique. Tu me secoues à pleines mains, grandes lèvres et mont dodus semblent les appeler. La douleur le dispute à l'excitation, j'imagine le nuancier, je veux que tu arrives à l'exacte teinte, je tends mon ventre, reins cambrés, je réclame. Il n'y a plus de honte devant ton regard, juste l'envie de dire encore, plus fort. Intutile, tu ne sembles pas avoir envie d'arrêter.

Encore quand même, encore ces coups à main nue qui me font vibrer au plus profond, qui titillent des nerfs que je ne connais pas.

Et si je suis assez colorée à ton goût, mords moi ce bouton bandé qui t'implore, et je jouirais dans ta bouche.

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