Rue Bricabrac, bdsm, XXXB

J'AVAIS une amie qui adorait, nous avions alors 25 ans, et en matière de pestouille, personne ne nous arrivait à la cheville, mettre dans l'embarras les hommes mariés qui l'avaient draguée voire culbutée au cours d'un de nos voyages ou séminaires professionnels. Elle se débrouillait toujours pour avoir le numéro personnel du monsieur, appelait avec sa voix la plus sucette à l'anis, et si elle tombait sur madame, demandait à parler à Jules ou Gilles, et au "de la part de qui ?" claironnait, dans les suraigus, "c'est perso !".

XXXB n'est donc pas cette amie, puisque dans le doute, elle laisse choir le téléphone et se tait. (Je présume que c'est elle qui a appelé, à moins de penser que son interlocuteur est muet, d'où le morse, et que c'est lui a dégainé le premier.) En tout cas, voilà un usage intéressant du téléphone, ou oublie le phone, et on garde l'audio. Le téléouïe est né.

Quant au sourire plein de virus, il me rappelle ce conte (décidément, ce samedi est celui de la nostalgie) de mon enfance, où des princesses étaient frappées d'un sort. À chaque fois que l'une parlait (la gentille ?), des pierres précieuses, de l'or et des perles sortaient de sa bouche tandis que l'autre (écolo sans le savoir) avait droit à des crapauds et vipères.

Si ce qu'il faut comprendre, c'est que l'amour est un virus, alors, il n'est pas très contagieux (sauf au pays des Bisounours).

(En tout cas, XXXB petite annonce en rafale ce mois-ci, on en est à une fois par semaine, ça se frénétise, elle a le sens du feuilleton et du cliffhanger.)

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