Rue Bricabrac, bdsm, Pygmalion

Dans un mois, le Studio Théâtre de Stains présentera une nouvelle mise en scène de Pygmalion. Celui de George-Bernard Shaw, avec Liza et son prof. Le modèle des relations D/s, le prince dominant étant évidemment un Pygmalion, d'ailleurs, quand ils ne s'appellent ni Marquis, ni Maître, ni Stephen, ni DAF, les messieurs qui veulent être bien placés en tête de gondole dans les allées des tchattes choisiront Pygmalion comme pseudo attrape-soumise.

(En trois mots, le professeur Higgins a parié qu'il pourrait transformer la plus insigne bouquetière des bas quartiers en dame du monde en un temps record. Ce qu'il réussit, non sans tomber amoureux de sa créature.)

L'affiche, qui m'a tapée dans l'œil en moins de temps qu'il ne faut pour l'écrire, résume le propos de la metteuse Marjorie Nakache. Certes choucroutée, corsetée, pupettisée, tatouée sur l'omoplate (que j'aime ce détail), Barbie-Galatée-Liza n'en tire pas moins les ficelles de son Pygmalion, et si elle existe, c'est parce qu'elle l'a décidé ainsi. La bonne vieille dialectique du maître et de l'esclave n'est pas morte, et le corset mauve lui va bien.

Alors, m'sieur Pyg, ça fait quel effet d'être manipulé ?

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