Also sprach Monsieur B.

Le gant de crin.
Bien appliqué avec sérieux et glissement progressif entre les cuisses, sur les fesses et les seins. La peau devient si douce et si rose que la cravache s’impose.

À défaut de gant de crin (objet banni pour cause d'agression caractérisée sur les vaisseaux sanguins les plus chétifs), je possède un gant en loofah, plus fin que le sisal, et qui n'avait pas été détourné de sa fonction exfoliante depuis longtemps.

Dominamant a pris sa mission très à coeur, passant et repassant le gant, cherchant le muscle sous la chair, cent fois sur le derrière et les seins remettant son ouvrage (enfin, vingt-cinq). Ce genre de friction tient plus de la caresse (certes, mon point de vue est certainement un peu biaisé, de la même manière que je mange trop de piments, j'aime trop me faire tanner pour que mon échelle des valeurs érogènes ne soit pas un peu bousculée) que d'autre chose. Une caresse en cercles et en volutes, un manège qui monte et descend, qui réchauffe, qui déshabille, qui chamboule, et si l'on est loin des flammes, la plénitude qui monte fait penser à la torpeur face à un coin de feu qui meurt, quand les bûches sont d'un rouge sombre. Derrière et roberts, eux, passent au rose, le sang et les sens montent à fleur de peau, une invisible armure mille fois plus fine qu'une feulle de papier tabac est tombée. Quand il me caresse du bout des doigts, je sens ses empreintes digitales.

Rue Bricabrac, bdsm, loofah
Photo Oneras

Mais Monsieur B avait aussi parlé de cravache, et j'avais pris soin, à la demande de P. de la mettre de côté, avec le loofah. Cravache fût donc donnée, avec la même conscience rigoureuse et sévère. J'ai voulu compter (sm2.0, je ne sais plus s'il faut des stats ou pas ?) mais j'ai perdu mon arithmétique après la première centaine, ou la deuxième, ou la demi-dizaine, pour ne plus respirer, gémir, grogner, sursauter qu'au rythme de ses coups.

Comme il a déjà été dit, la version était boguée, et Dominamant soucieux du respect de son sobriquet, notamment de la première partie d'icelui, n'a pu s'empêcher de hisser un peu plus haut les couleurs d'un martinet XXL qui a largement débordé du train arrière.

Mes seins n'ont dû leur salut qu'à l'état d'échauffement corollaire de P. qui a rendu justice à la deuxième partie de son nom de code.

Les corps apaisés, nous avons eu ensemble une pensée évidemment chaleureuse pour le sm2.0. Très prometteur.

(À suivre ?)

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