Tu t'es vu quand tu m'as battue ? dimanche 29 octobre 2006
Si tu n'aimais pas autant frapper mes seins, gifles sèches à mains nues ou cinglades cravacheuses, je n'aurais jamais rien su. Généralement, tu es dans mon dos, ou j'étouffe mes cris sur ta poitrine. Mais un jour, tandis que ton regard était vrillé sur mes tétons que tu torturais de mille manières, je t'ai observé.
Tes yeux ne riaient plus, toute malice s'en était échappée.
Tout absorbé par ton ministère, tu ne m'a pas vue te lorgner entre deux cris. Tu avais l'iris mat, la pupille immobile. Tu étais comme possédé. Ca n'aurait pas été toi, j'aurais eu la trouille. Je me suis dit que si tu te voyais, ainsi submergé par ton côté sombre, tu aurais pareil effroi.
Plus tard, avec vue sur mon verso et sans mon oeil sur toi, tu m'as dit "J'aime t'entendre crier".
Je crois que j'ai compris, ce jour-là, la terreur qu'ont eu certains de mes amants lointains, à se rendre compte qu'ils pouvaient trouver du plaisir à me tambouriner. Et aussi, celle d'un homme normalement constitué, basiquement non violent, pacifiste et humaniste, à bander comme un cerf tandis que de ses mains, il transforme la femme qu'il désire en chair meurtrie à rayures.
Depuis, par en-dessous, je te regarde souvent. Et je crie très fort mon amour de tes frappes. Pour que tu n'aies plus peur.
Tags du billet : bdsm , cri
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Par Bricabrac / Publié dans # Les mots des maux
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