Nom d'une chienne ! (2e partie)
Or donc, la chienne est sortie de sa pochette, elle permet à son opposé de se définir comme maître ou maîtresse (au sens où l'entendent les vétérinaires qui parlent parfois de propriétaire (sur les certificats de vaccination antirabique du chat, il y a "appartenant à") alors qu'il serait plu approprié de parler d'humain. Mais pourquoi ce nom, glissement de bitch ou clone de clebs, je n'arrive pas à trouver la réponse.
En tous cas, chienne elle est, et c'est ainsi qu'il faut la nommer. Quel que soit le choix, Lassie ou Laïka, chiennes de légende, Slavka ou Lara, presque prénoms, on retrouvera beaucoup d'"a", signe féminin dans nos pays latins. Si je deviens Zaza, pour une heure ou pour la vie, je suis une autre, ce n'est pas moi, c'est cette chiennasse lubrique de Zaza. Moi, je suis une femme équilibrée, dircom ou proviseure, dentiste ou infirmière, je mange au self avec assiettes, couteaux et fourchettes, et j'en retourne une bonne au premier qui me file une poignée de bonheur (ainsi appelaient-ils une main au derrière, y en a qui ont le bonheur bien bas). Mais une fois verrouillé le collier de Zaza, j'agite le clit et je lui lappe les pompes (j'espère qu'aussitôt après, elles lui roulent une pelle d'importance).
Et si la chienne était un cliché de plus ? Si personne n'y croyait vraiment, à cette pauvre chienne de bazar et de circonstance ? Si c'était juste pour fuir ce qui serait trop difficile à accepter d'humain à humain ? Si c'était comme un Nintendogs sans les électrons et la morale à deux balles ?
Si je suis chienne, je peux faire ce que la femme ne ferait pas. On y revient.
Mais voilà, mon problème, c'est je veux tout faire en tant que
femme. Je veux assumer. Je veux être moi, mille fois moi, moi concentrée à l'extrême.
Lui lécher l'anus non pas parce que c'est l'orifice "sale" mais
parce que ça le fait jouir, et qu'il se jette aussi sur le mien avec
une gourmandise goulue. Si je dois devenir animale, je veux que ce soit par
lui, parce qu'il saura fouiller la pulsion, parler à l'instinct, faire
surgir ce que je cache si bien, peut-être à moi-même. Ca
ne lui confère pas de pouvoirs particuliers, ça n'en demande
pas non plus, c'est juste une histoire de diapason, d'accord, de vibration,
de confiance.
Pas besoin d'aboyer.
samedi 21 octobre 2006 / Un grain de sel