Hot les menottes !
À l'heure où l'on assiste au rituel lâché d'anorexiques sur les podiums et que les rois du schmattes (c'est juste du prêt'ap, cette semaine) tiennent le haut du pavé (miam, la rétrospective de trente ans de Gaultier, avec ses corsets à clous, ses zentaïs pieds de coq, ses dominatrices létales...), fatalement, je replonge un peu mon blogue dans la mode.
La grande maison Cartier relance sa ligne LOVE (note à Columbine, le
O devrait être barré mais à l'horizontale), dont quelques
beaux bracelets et bagues en or rose, gris ou jaune, donc la particularité est
de se fermer avec un tournevis du même métal qui peut se porter
en pendentif.
On a compris l'idée, à chacun sa partie (le ou la dom a aussi
son petit bout de joaillerie, au contraire de la bague d'O qui est unilatérale
si j'ose dire). Pour les fauchés, un modèle existe avec un simple
cordon, y a du lien toujours, et juste un petit anneau riquiqui mais totalement
love - et tout aussi charity, puisque selon la couleur du bracelet, 100 dollars
sont reversés à l'une ou l'autre parmi 8 œuvres caritatives.
Né en 1969, adopté par Liz Taylor et Richard Burton (qui savait
comment apprivoiser les louves), ce n'est pas un hasard si la grande maison
relance cette ligne à grand coups de pub, sans céder à la
tentation de visuels porno chic, tout étant dans le symbole. Je t'aime,
je t'attache, on connaît l'antienne, elle est ancienne.
C'est quand même
excessivement beau et moderne, lignes pures et parfaites, sous-texte provo.
Ca donne envie d'entendre le cliquetis 18 carats, le crissement de la vis puis
le glissement du tournevis dans son fourreau.
P.S. : Avant-hier, j'ai voulu filer la métaphore, et c'est elle qui m'a filé entre les doigts. J'ai associé Azraël à la forge, Hephaistos, le feu... Le travail du bronze n'a rien à voir avec celui du fer et de l'acier. Puisque je parle de bijoux, qu'il me permette de dire qu'il est un orfèvre (oui, je sais, ce n'est toujours pas approprié pour le bronze).
mercredi 4 octobre 2006 / 6 grains de sel