Rue Bricabrac, bdsm, poupée

On a le Graal qu'on mérite.
Ici et là (annonces, tchattes, récits) on entend parler d'une impossible quête de la soumise parfaite, celle qui cause en latin et prend les positions officielles, qui garde les yeux baissés et retient ses gémissements. Toujours prête, jamais lasse, invariablement offerte, forcément modeste, elle sera, selon les critères très définis de son futur acquéreur, blonde à forte poitrine ou asiatique menue de partout (sauf le sexe qui doit être capable d'engloutir un avant-bras sans broncher et sans péridurale).

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Des femmes comme moi, c'est à dire avec mauvais esprit, fond et langue, se gaussent à gorge déployée (la gorge déployée, toi qui cherche ta soum sur catalogue, ça te fait bicher, hein ?) des dediderata ratés de pauvres hères qui confondent rêve et réalité.

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Et pourtant, un petit tour chez les nippons rabat mon caquet. La soumise idéale existe, elle est tunable à volonté, l'oeil manga ou la bouche démaquillée, les cheveux d'une elfe ou sans tête, le kilt d'écolière ou les lunettes de secrétaire, sans bras mais avec des gambettes. Poupée de chiffon avec vagin opérationnel (existe en deux modèles), elle peut se réduire au plus petit dénominateur, un coussin qu'il n'est pas forcément nécessaire de couvrir d'une nuisette.

Enjoy !

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