Rue Bricabrac

1. Méliemelo, le jeudi 13 juillet 2006:

"Potentiel érotique bien au-dessus du genre humain".. J'aurais aimé croire à une blague. Déjà, il y a un relent avec 'il y a les purs' et je m'abstiendrai de la suite qui me vient à l'esprit, je me ferais injure. -Nous.. les vrais, les purs du sm, nous, ceux de la bonne race" etc...
Mais de plus je ne vois pas le rapport entre cette réflexion et la "psy".
Si c'est une "psy" qui profère de tels mots, je n'existe pas. Comme j'ai terriblement le sentiment d'exister, je pense que la "psy" en question est psy comme je suis Ste Thérèse -celle de la grotte-.

Ce n'est pas l'éthique qui la démange. J'ai du mal à concevoir que quelqu'un s'affiche "psy" pour tenir des propos aussi toxiques.
Surtout quand on songe combien la psychanalyse, sérieuse, se bat entre ce qui normal et ce qui est ordinaire, ce qui ordinaire et ce qui est pathologique. Mais si une psy bafoue toute déontologie pour dire ce qu'est le vrai sm du pas vrai et surtout, pour se prévaloir pure et supérieure à la moyenne du genre humain à travers son sm, qui 'est celui de vrais initiés', là, c'est lamentable et scandaleux. Freud doit se retourner dans sa tombe et il est à mon avis utopique d'espérer que la 'psy' en question lise MC Dougall (notamment Plaidoyer pour une certaine anormalité). Elle n'y comprendrait rien.

2. X-Addict, le jeudi 13 juillet 2006:

Arfffff encore un qui mets du "prét en boite" et dans ce cas la, ce sera du fumet de SM sauce Fetish Mac-Do tout prêt. Que voullez gente Bric-a-Brac, il est si facile d'encapsuler les gens, plutot que d'ouvrir les yeux et "consommer" a sa sauce pourvu qu'elle soit douce ou dure.
En ts cas es tu soumise ptdr, car tu singles une fois encore trés fort ....
Demandes au psy si il veut pas un autre de tes coups de centurons au bas des reins, afin de l'épuré davantage :)

3. Belino, le jeudi 13 juillet 2006:

hé ben voila. N'allons nous pas recommencer l'interessant débat de la classification. Ranger c'est utile, ranger ça aide un peu, mais ranger c'est dangereux, c'est discutable. Toujours le coup de torchon, ou je n'ai ni tort ni raison.

4. Méliemelo, le jeudi 13 juillet 2006:

Non Bélino. Désolée mais là, non. Je m'apprêtais à rajouter un commentaire qui me démangeait. BàB m'en excusera j'espère. Je le rajoute d'autant plus après votre auvergnat 'p'tête ben koui p'têt que non".

Ps.. Après avoir cherché, farfouillé, à tort ou à raison j'ai vu des sites de type : "J'ai suivi telle formation ici, telle autre là.. soit des organismes proposant des stages de formation, qui, si sérieux soient-ils, ne sont ni qualifiants, ni diplômants, ni garants d'une quelconque compétence ni d'aucun savoir théorique et clinique.

Lacan disait "s'autoriser de soi et de quelques autres". Ce qui n'est pas une formule anodine, lui-même s'en étant largement expliqué en son temps. C'est tellement simple a priori que n'importe quel charlatan n'y verrait pas le compliqué de la formule.
Ce n'est pas d'avoir suivi une formation de 'médiation" qui nous met en place de s'autoriser à se prétendre "psy".

Plus que tout, tenir un discours aussi élitiste quant au sm - c'est un exemple- discrédite même le titre de 'psy' que ladite personne se prévaut détenir. Pire : est dangereux tant l'amalgame est facile au regard de gens qui se cherchent et ne se trouvent pas, se perdant et perdant des partenaires fragiles dans un mode de sexualité plus que susceptible d'égarer les corps et âmes -réf. un de vos tout précédents textes-.

Alors, d'agissant du sm, bdsm, dont on sait et pressent combien s'y noient pour combler quelque profonde misère ou pulsion mal contrôlée, comme c'est aisé de balancer des sentences élististes sous l'empeigne du mot 'psy'. Hop. Pointé jeté.
Je n'ose pas croire que de telles personnes, de surcroît, prétendent faire des thérapies virtuelles, par Internet. C'est effrayant.

www.oedipe.org/fr/actuali...

5. Dame, le jeudi 13 juillet 2006:

Sans faire référence aux psy, au vu de ce que je lis et j'entends depuis qu'Internet existe (et avant le minitel), depuix mes balbutiements dans ce monde BDSM.. je veux dire une vingtaine d'années. Je peux avouer que pas une seule fois je n'ai été influencée par le SM de mon voisin ou des autres.. ou même de ce qui se dit.. Je n'ai suivi que mes pulsions, mes idées. Je ne me suis jamais demandé "est-ce bien, est-ce mal ?".. Comme beaucoup, mais parce que je suis curieuse (dans le sens, j'ai envie d'apprendre), j'ai lu Masoch, la philosophie de Sade (pas Justine), Deleuze, Freud.. et les auitres.. Parfois j'ai aimé le très hard, parfois j'ai été bien plus "légère" quand il s'agissait de travestir un homme par exemple (mais tout est relatif.. certains trouvent cela hard, et je respecte).. Tout en restant sérieuse dans la cérémonie, je dois dire que jamais je ne me suis prise au sérieux..
J'ai aussi vu au cours de soirées privées ou publiques, des choses qui me plaisaient, d'autres moins.. des choses qui m'ont fortement impressionnée, et des comportements Dom/soum, sans passer par les jeux que j'admirais..

Je ne me pose pas la question.. suis-je dans la norme ? est-ce que ce que fait l'autre est mieux que moi ? et je ne me permettrai pas de dire que je suis dans le vrai..
C'est comme si dans l'amour j'affirmais que la femme doit TOUJOURS chevaucher l'homme, traitant d'imbéciles ceux qui baisent en missionnaire.. (et vice versa)

Une seule chose pour terminer.. seul mon partenaire peut m'influencer par son plaisir à recevoir.. je n'écoute personne..

6. Belino, le vendredi 14 juillet 2006:

Meliemelo : Je vous accorde que "très au dessus de la moyenne" n'a que le sens de "très au dessus de la moyenne de ceux qui sont en dessous". Le terme "vrais initiés" fait penser au regretable Pauwels. Bon d'accord. En revanche, proposer que le SM concerne des individus dont la libido est une composante qui les conduit à se retrouver pour échanger des coups et des idées ne me paraît absurde.

7. Méliemelo, le vendredi 14 juillet 2006:

Que le Sm concerne des individus dont la libido les conduit à se retrouver -bien que se trouver soit déjà ardu- pour échanger des idées est et des coups est une tautologie. Ca n'a rien à voir avec le fait de prétendre pour autant se prévaloir 'd'avoir un potentiel érotique au-dessus du genre humain".
Et rien, bien moins que rien, à voir, avec le fait de glisser qu'on est "psy" au risque de confondre au sens d'égarer autrui, avec un pseudo titre qui aurait pour but d'ériger de telles conneries comme une vérité.

8. Bricabrac, le vendredi 14 juillet 2006:

J'allais répondre au coup de torchon de Monsieur Belino, pensant que d'inculte qu'il se prétendait et que je réfutais, il était passé pour moi à idiolecte (non, ce n'est pas une insulte), parlant un langage que lui seul comprenais. Mais Mélie l'a fait plus vite, disant mieux que moi ce que je pensais, notamment que c'est à cause de psychose comme ça que des Accoyer pondent des propositions de lois, alors que tous les psys ne sont pas des gogolues (même les lacaniens, si, si).
Je me fiche plus ou moins que chacun ait envie de se ranger dans des cases ou faire des cartons pour y ranger les autres. Je veux bien basser pour baltringue, ce qui m'importe le plus, c'est ce que je pense de moi et de ce que j'essaie de faire de moi. Le reste est accessoire, le principal est assez ardu comme ça.
Mais quand, en plus d'une parole que d'aucuns vont reconnaître comme "autorisée", j'entende des fadaise de "pureté" (qui m'évoque les mêmes relents que Mélie) et de "potentiel érotique supérieur", bref, que le smiste reconnu pur aux yeux d'un dogme labellisé sexopsy soit une sorte d'übermensch via sa formidable libido, et sans doute partant, tout le reste, alors là, je gueule.
Quant au reste, la sexualité de mon voisin, ses pratiques, ne m'intéressent pas. Seules comptent sa pensée, sa sensibilité, ses émotions (profondes, forcément profondes). Et j'interdis à quiconque, qu'il me connaisse ou pas, d'évaluer la mienne.

BàB

Ajouter un grain salé

Les commentaires pour ce billet sont fermés.

"astuce comment fabriquer des poils pubiens pour poupee gonflable "
La mode foufounista envahit tout...