Rue Bricabrac, bdsm, football
Photo Kyle Stauffer

Dans un bordel tokyoïte aux pratiques sm, une nouvelle attraction vient d'être inaugurée, inspirée par le Mondial, si l'on en croit l'hebdomadaire Marianne, qui a récemment consacré tout un dossier au foutchebolle.

D'ailleurs, on s'y est tous mis, au foutchebolle, moi comprise, alors que j'avais en préparation quelque chose sur cet autre jeu de balle, et de raquettes, non, non, pas le tennis, pas même le ping pong, mais le jokari. Il ne va pas tarder, ce n'est que le début de l'été.

A poil et menotté, l'homme est assis sur le sol, les jambes écartées. Debout et affriolante, la dominette, louée pour ce service, a la balle au pied. Sa mission, en marquer trois, des buts, avant que le gardien gardé ne resserre les cuisses. (Qu'on ne lui ait pas solidement attaché les jambes dans cette intéressante position m'échappe, serais-je plus sado que les maxés japonaises ?)

Du coup, on entendra peut-être des messieurs crier "mets-le moi bien au fond". J'ignore si, pour un homme, faire usage de ses bijoux de famille comme d'un punching à balles est jouissif, mais pour une fille, la fille que je suis, les gifles sur le sexe sont un plaisir gourmet.
La première fois que j'ai subi ce traitement, alors que je n'imaginais pas une seule seconde que le pan-pan puisse se pratiquer ailleurs que sur le cul, Maître-Stéphane-qui-en vérité-s'appelait-Franck (ça faisait longtemps...) m'avait recommandé de faire l'acquisition d'une de ces petites culottes en coton côtelé comme en portent les enfants, la marque Petit-Bateau n'étant pas obligatoire. Outre qu'il fétichisait à donf' sur les petites culottes blanches, l'épaisseur et la solidité du tissu préservaient les parties les plus tendres du sexe.
Ainsi protégée et offerte en même temps, j'ai reçu une volée de claques, amorties par la matière certes, mais en même temps, cuisantes d'une douleur diffusée sur la motte et résonnant au plus profond des creux qui traînent en ces endroits. Je suis devenue une adepte jouisseuse des fessées côté face.

Je suggérerais volontiers à la Madame-San qui gère la turne une version hockey pour l'hiver, ouch le palet, et aussi, sport bien connu au japon, un golf, ouille la petite balle dure. Et là, ça risque vraiment de faire très très mal.

Enfant, j'aimais jouer à la balle au prisonnier. Petite et agile, j'étais assez douée pour l'esquive, et je restais souvent la dernière. Pourtant, j'aimais sentir l'impact de la balle sur mon corps. L'un de ces profs de gym, version été qui animaient les clubs de plage, avait imaginé une variation circulaire de la balle au prisonnier. Le dernier resté intouché un certain temps était déclaré vainqueur. C'était terriblement frustrant. Touché, on sortait. Traqué, on restait. Alors le soir chez moi, je m'imaginais seule du début jusqu'à la fin du jeu. De l'enjeu, puisqu'il me fallait échapper le plus possible aux frappes, parce qu'une fois à terre, de cible épuisée je deviendrais la proie passive de tous les hommes qui remplaceraient la balle par leurs mains Et je passerais ainsi, honteuse et heureuse, de mains en mains, fessée jusqu'à l'acmé d'un plaisir qui n'existe même pas dans la vraie vie.

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