Je dormais comme on dort l'été quand toutes les fenêtres sont ouvertes et qu'un semblant de vent oblige à tirer le drap.
Je dormais bien, en somme.

Rue Bricabrac, bdsm, rêves

Je rêvais. Je ne sais plus de quoi, mais c'était suffisamment agréable et sexy pour avoir un orgasme. Comme ça. En rêve. En vrai aussi.

Rue Bricabrac, bdsm, rêves

Tellement surprise de la vérité de cette jouissance (en général, je me réveille avant, et frustrée, je fronce les yeux, je serre les poings, je m'arrondis autour de mon giron, accrochée aux derniers lambeaux du rêve pour essayer de le reprendre et de le terminer avec le bonheur), plutôt que de chercher à me souvenir du scénario que mon inconscient avait concocté avec amour, je me suis concentrée sur cet orgasme. Point n'était besoin de glisser une main, de fourrer un ou deux doigts (moteurs de recherche, passez votre chemin, ce billet est sans cyprine), il me suffisait d'écouter le pouls de mon sexe. Un plaisir qui mourait doucettement, comme des vaguelettes sur le sable mouillé, avec parfois, une petite velléitaire un peu plus costaude que les autres.

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Et en écoutant pulser cet autre coeur, je me suis souvenue qu'il y avait un homme, dans ce rêve, un inconnu, un quasi sans visage, un de ces factotums qui peuplent les songes... et aussi des lanières, cravaches ou ceintures, je ne sais, qui m'avaient hardiment caressée jusqu'au réveil de plaisir.
Mais elles n'ont laissé aucune trace de leur passage imaginaire.

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