Rue Bricabrac, bdsm, palme
Photo Gernot Poetsch

Tandis que je papotais aimablement avec Monsieur Belino (celui qui ne manque pas de se prétendre inculte dans tous les commentaires qu'il laisse ici, avec l'assurance de ceux qui savent qu'ils ne le sont pas, enfin, pas plus que cela...), ce farceur me propose un sujet de blog, dresser la liste de ses dominateurs/trices ou soumis(es) de prédilection, pêchés dans le vaste vivier de nos pipoles.

Je renâcle un peu, cela me rappelle trop les "par quelle vedette de cinéma aimeriez-vous être fessé/fesser" de mon vieux forum américain soc.sexuality.spanking, qui correspond plus ou moins à la liste des acteurs/trices les plus sexy publiée par le magazine People ou alors vire à une espèce d'outing genre "Jack Nicholson est des nôtres".

Mais Monsieur Belino n'en a cure, et profitant de ce que Madame Belino ne s'occupe pas des choses informatiques m'envoie son "...and the winners are :

Hors donc, voici mon palmarès des dames que je me verrais bien tourmenter dans mes fantasmes pervers, lubriques et people.

  • Médaille d’or : Sandrine Kiberlain. Je perçois cette jeune personne comme la synthèse de l’emmerdeuse paumée. Elle se laisserait faire avec un air d’ennui chic. Ferais des apparitions, disparitions imprévisibles dans ma vie sexuelle, sans rien n’y comprendre et moi non plus. Mon film de référence : Rien sur Robert.
  • Médaille d’argent : Joan Collins. Il y a un plan de flagellation dans Terre des Pharaons qui a certainement beaucoup influencé mon orientation.
  • Médaille de bronze : Bilie Holliday. Celle la, je la tiendrais avec la came, suivant mes humeurs, se serait chant ou dressage. Quel salaud !
  • Nominée : Elisabeth Guigoux. Encore une fois, une fragilité magnifiquement feinte m’émeut. Il me semble que cette dame se fiche éperdument de se qu’elle nous dit, pense à toutes autres choses et en particulier aux mêmes que moi.

Forcément, je me pique au jeu, et je me livre à mon tour à l'exercice. Voici quelques messieurs qui me raviraient s'ils portaient la main sur moi.

  • Hors concours : Marlon Brando en 1944, quand il tournait d'infects navets pour la Warner qui le tenait par contrat, et était au sommet de sa beauté animale. Heureusement pas encore Parrain, mais avec quelque chose encore de Kowalski. Doublement hors-concours puisqu'à voir les films qu'il a réalisé, l'homme est clairement un masochiste. Possibilité de repli sur Robert Mitchum ou Burt Lancaster.
  • Médaille d'or : Harvey Keitel pour l'ensemble de son oeuvre, de Fingers à Taking Sides, en passant par Bad Lieutenant, Holy Smoke et La leçon de piano, dont l'infra-texte D/s est d'une limpidité parfaite. Là encore, le côté brut(e) de décoffrage du monsieur n'est pas à démontrer.
  • Médaille d'argent : Autre animal de scène, hélas, il ne joue plus Shakespeare pour la décentralo mais Les rois maudits version Josée Dayan, Tchéky Kario. Râblé, solide, sauvage, sombre et une voix très blanche.
  • Médaille de bronze : Puisqu'on parle de voix, celle de Sami Frey me ferait faire n'importe quoi. Et aussi ses yeux si noirs qu'ils absorbent la lumière jusqu'à l'inquiétude.
  • Mention spéciale à Anthony Higgins dans Meurtre dans un jardin anglais, à l'érotisme D/s indéniable (les 12 contrats imposés), à condition qu'il garde sa perruque et ses manchettes. J'ai toujours aimé les films en costumes et l'idée de me faire trousser n'y est pas étrangère.

À vous de jouer !

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