Histoire d'o...mbre (coups d'épines)
Finalement, ces annonces quinzomadaires, c'est reposant, comme les interludes à la
télé, du temps du petit train rébus avec sa musiquette
entêtante et bébête.
XXXB, à intervalles réguliers, me permet de vérifier que
la vitre de mon scanner est propre ; me donne le temps de souffler (je sais,
normalement, pour qu'un blog "marche", il faut appliquer à la lettre
les recettes d'Oli dans sa note du 24 avril, mais je ne peux
pas, je n'ai pas envie, je ne compte pas installer de google ads ou de allo-pass,
alors l'audimat... ) ; de penser à des sujets plus sérieux (les
tabous, incessamment sous peu) ou très futiles (le traiteur intraitable,
bientôt
sur la fréquence) ; de me fendre d'encore un de ces blogs de fainéante
que j'affectionne.
Alors j'épingle le journal extime de son manque, le carnet à souches
des sonneries du téléphone, le graphique des allers et retours
ville/vert. J'écoute son délire, en présupposant que tout
cela est la (ou une) vérité, sans penser message codé entre
terroristes nostalgiques ou imposture d'une oisive psychopathe sous camisole
chimique, je prends pour authentique ce qu'elle raconte.
Ce besoin de jalonner une relation (fût-elle fantasmée, ce n'est
pas mon métier) de petits cailloux annonceurs. Ce parcours au fil des
ans d'une liaison toute en dérobade. L'union du cactus (elle parle de
ses épines) et de la taupours (une chimère, tiens, comme par
hasard).
Et entre ces lignes dispendieuses, j'entends des choses très justes sur l'économie du ménage à deux. Le plus petit dénominateur commun de toute relation de couple, avec ce qu'il comporte, même chez les vanilles, de rapports de pouvoir, d'un qui agit et d'un qui se soumet (pas forcément toujours le même), d'un qui suit et d'un qui fuit, d'un qui est et d'un qui aime, d'un qui dit je, de l'autre qui aimerait penser nous. Il y a du sm dans tous les couples. Peut-être moins dans les couples bdsm d'ailleurs.
jeudi 4 mai 2006 / 10 grains de sel