Je reçois, malgré mille précautions (capote sur mes adresses) et des filtres sévères (gelée spamicide au niveau du serveur), encore trop de spam. Lesquels, après m'avoir longtemps proposé d'agrandir un organe que je ne possède pas ou d'acheter des faux diplômes, me vantent maintenant un choix des derniers médocs à la mode parmi quoi quelques stimulateurs de bandaison. A l'appui d'un petit texte aussi publicitaire que mensonger et laconique (je crois me souvenir que ça promettait une érection de 36 heures, pénitence que je ne souhaite pas plus à dominamant qu'à son pire ennemi), il y avait cette image très cartoon.

Rue Bricabrac, bdsm, cactus

Bien que fan de Dutronc et des paroles de Lanzmann, je n'avais jamais imaginé le cactus comme un remède à la demi-molle chronique. J'aurais pensé à d'autres excitations pour redresser l'objet du délit, tendres comme une papillonnante socratisation, plus contondantes comme une vigoureuse enculade (je reste volontairement dans le cas de figure induit par le dessin, sinon, il y en a pour l'année, et d'ailleurs, pour le piment conjugal, Françoise Simpère a prêté son nom, et je n'ose croire sa plume, à un piètre traité de scénarii en kit, dont la lecture morose ne donne pas envie de se mêler de la sexualité de son prochain), mais le cactus, salement piquant sans la moindre sensualité (quoique, pour les amateurs d'escalade, après l'ortie, le cactus, après le cactus, l'agrafeuse électrique, après l'agrafeuse, la planche à clous, après la planche... Leroy Merlin priez pour eux), semeur compulsif d'aiguillons agaçants, héros de dessin animé, alors ça, jamais !
Maintenant, qui sait, il est des pratiques végétales qui réclament peut-être la présence d'un cactus. On dit, de sources horticoles, que parmi les fans de cactées, il y a plus d'hommes que de femmes...

Une pensée particulière ce jour pour not' bon maître Galouzeau qui a dû se réveiller avec un très gros cactus mal placé. (Slogan entendu hier "Le CPE dans ton cul".)

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