Galouzeau n'a rien inventé avec son CPE réservé aux moins de 26 ans, ou son CNE pour les autres.

L'embauche précaire, le licenciement sans motif, des esclaves renouvelables à l'envi, le maintien du petit personnel dans un état de peur et de dépendance... ça ne vous rappelle rien ? N'est-ce pas, ce que l'on peut lire au fil des pages des uns et des autres, romans érotiques ou blogs narcissiques, fantasmes de prisu ou saga goréenne ? Le maîmaître qui va à la pêche aux peccadilles pour se sentir exister dans la sanction, la soumise qui débarque (dans le bdsm) en rupture d'estime de soi et trouve dans ce déni d'elle matière à conforter son auto-lésionisme, mettent en pratique depuis longtemps cette précarité institutionnalisée.

Eux l'ont même ritualisée. Si tu ne donnes plus satisfaction, ma grosse, tu jartes. Et Jan Saudek l'a photographiée avec la cruauté burlesque qui convient.

Jan Saudek, Rue Bricabrac, bdsm, CPE

(Une version de la soumise qui prend ses jambes à son cou, laissant maîmaître le bec enfariné dans l'eau, pour en trouver un mieux, existe aussi.)

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