Dior de Sade - Rue Bricabrac

Dior de Sade mercredi 25 janvier 2006

Placé sous le signe du sang (gouttes brodées de fil incarnat ou laque magenta au bas des robes et des chausses) et de la décapitation (voiles vermillons autant que métaphoriques, colliers cinq rangs aux perles pourpres dégoulinantes, 1789 tatoué près de la carotide blafarde de modèles aux coquards d'outre-tombe), le défilé Dior au premier jour de la fashion week était une fois de plus très hot couture. Diablement goth, certes, mais bien plus bdsm puisqu'ouvert par une représentation particulière du marquis de Sade et fermé par John Galliano lui-même, en cuir lacéré et fleuret moucheté zébrant l'air comme un fouet, non point Zorro, mais divin DAF lui aussi.

© Firstview pour Vogue.com

L'été dernier, il a visité le château de Lacoste et voilà comment chez ce garçon, qu'il ne faut pas beaucoup pousser pour qu'il se roule dans le fetish, l'inspiration est venue. Une collection d'été torride dans l'évocation et chaude par les matières.

Les deux images ont été empruntées au site Vogue.com qui fait un magnifique travail plusieurs fois par an au moment des présentations couture et prêt-à-porter.

1. Saïda, le mercredi 25 janvier 2006:

Oh !! c'est grandiose ! j'ai vu le défilé à la télé.. dire que j'ai adoré est un doux euphémisme. Les références à Sade se devinaient pas seulement dans les vêtements, mais jusque sur les visages des mannequins, qu'on aurait cru revenir des plus fabuleuses orgies au château de Lacoste ou ailleurs, peut-être chez Dracula..
Galliano est décidément un grand Maître.. Merci de nous faire partager cette chronique BàB

2. vilaine fille, le jeudi 26 janvier 2006:

scusez-moi mesdames, mais notre cher Marquis n'en ferait qu'une bouchée, de ce Jojo d'opérette avec sa petite épée et sa taille cambrée...Mais bon, voilà qui va encore rendre le bdsm encore plus "tendance"...
(par contre la collection est sublime, c'est vrai)

Je ne peux que laisser place à Pierre Marcelle de Libération, qui dans son billet d'hier (le lien n'est pas pérenne) relevait entre autres : "Rêveur, on apprécie comme il est devenu aisé de profaner le marquis de Sade en revendiquant son «testament», fût-il brodé, quand on est un faiseur, fût-ce de bonne coupe."

BàB

3. Cedric, le jeudi 26 janvier 2006:

Etonnant ! Même si toutes ces références vaguement extatiques au marquis me laissent parfois perplexes. Justine, c'est original et amusant ; mais les 120 journées de Sodome, je trouve cela tout à fait glauque.
Oups, je frise le hors-sujet... Vive les zébrures !

4. Ernest, le vendredi 27 janvier 2006:

Vomitif, même, Cédric. Abjecte. S'il est difficile (voire impossible) de lire ce texte jusqu'au bout, n'est-ce pas pour marquer une limite qu'on ne saurait dépasser ? N'est-ce pas non plus, ce que Sade recherchait ? Choquer, brutaliser, heurter les lecteurs. Je ne suis pas persuadé que ce texte soit à prendre au premier degré.

5. bibiphoque, le lundi 13 février 2006:

Cet homme est un genie, un artiste, un fou ! C'est un plaisir immense de pouvoir parler avec lui de sa passion, de son travail. Il en parlerai pendant des heures.

Cette collection permet a la femme de s'emmenciper, de montrer son caractere, de s'affirmer