Dans le souci de maintenir mon blogue propre, je vais entreprendre une chasse au cliché (le cliché étant en écriture quelque chose comme l'acarien dans l'oreiller d'un asthmatique ou les miettes de pain sous la couette, une petite chose minuscule mais urticante). Fuir le cliché consistant donc aussi à filer la métaphore la plus éloignée du sujet possible (j'aurais pu aussi comparer le cliché à un je ne sais quoi de papier toilette entre le gland et le prépuce ou le plaquage plein skaï du singletail d'un MTBM). Ce qui finalement fait que parfois, à défaut d'être un perdreau de l'année, le cliché est pratique et évite de s'entortiller sur des terrains ampoulés.

...il mit ses doigts dans ma chatte dégoulinante...

Rue Bricabrac, cyprine, bdsm

Un grand classique du cliché dans le discours de la soumise/maso (que ce soit elle qui autobiographe ou son partenaire qui narre), c'est la mouille. Pas question de pipi chat, d'une humble humidité bienveillante et poliment lubrifiante. Non, on est plus proche du dégât des eaux que de la modeste rosée matutinale. Une soumise bienséante dégouline. C'est une fontaine, une laiterie (mot employé par mon premier maître, Stéphane qui s'appelait en réalité Franck, pour ceux qui ne sont pas là depuis le début, et qui a dû, le mot plus que lui, quoique lui aussi sûrement, infiniment plus stimulant que mes rares amants vanilles d'avant lui, me donner le goût d'être barattée), un barrage qui se rompt, Niagara, un océan démonté, la pluie qui faillit noyer Noé...

La soumise/maso, si j'en crois ce que je lis, ne connait pas la sécheresse vaginale, ni les effets de bord de la ménopause, ni la moindre grève des glandes de Bartholin. À se demander pourquoi le marché des lubrifiants (voire des lubrifiants chauffants) est en plein essor... La soumise/maso est donc une surfemme, à moins que ce ne soit son complément d'objet direct qui soit un sourcier.
Tu as cherché l'O, tu l'as trouvée. Toi content.

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