La chambre rouge
Comme on reçoit des cartes postales de vacances, j'ai reçu ce dessin d'Azraël, qui a toujours cet aspect hyperréaliste que donnent les outils 3D et toutes ces sortes de choses dont j'ignore jusqu'au nom. (Pour voir les autres dessins d'Azraël qui sont dans ma rue, il suffit de cliquer sur la rubrique qui porte son nom.)
J'aime particulièrement cette image parce qu'elle arrive après
un long silence. Et qu'elle parle de désir (et de plaisir), du désir
d'un homme, du désir de cet homme. Il me raconte une soumise dans une
chambre rouge, chambre de mise à feu de mise en feu, chambre de flamme
que l'on déclare, chambre de femme qui se consume.
La femme est ce qu'on pourrait appeler une soumise, mais dans sa pose, elle
est aussi tigresse que chatte. Elle rampe et tend la croupe, son corps est
corseté (ou
cuirassé ?) et
ses muscles sont bandés. Il y a du ressort dans ses doigts et ses épaules.
Le fouet, posé à ses
côtés,
l'a mise à terre.
Elle n'en reste pas moins altière. Le prochain coup pourrait la relever,
rugissante, tenant tête à son bourreau et amant . A moins qu'ainsi
cambrée,
provocante autant qu'offerte, elle réclame son dû.
Je ne connais pas cette femme, mais j'aime la manière dont Azraël l'a
capturée. Je ne la connais pas, mais je me reconnais en elle.
J'aime comme il parle de son désir. J'espère que la belle fauve le nourrira encore longtemps.
lundi 17 octobre 2005 / Rien à dire ?