L'art content (FIAC 2005 suite et fin)
Demain, la Foire à l'Art se termine. Les galeristes vont remballer, alors vite fait, suite et fin du parcours pseudo bdsm entre les boxes qui transforment ce gigantesque hangar en jardin japonais.
Ce projet d'aménagement d'un box, justement, par Chris Sauter est une ode au voyeurisme. Si la chambre à coucher est munie d'un télescope, ce qui laisse supposer ses habitants, absents de lieux le temps du dessin, l'oeil collé à la lorgnette, les trous par dizaines à la gloire d'on ne sait quoi, me font imaginer que dehors ou dedans, on y tend tout membre pouvant s'y frayer un passage. La chambre des voyeurs est une ode à l'exhibitionnisme.
Ce n'est pas du tout, mais pas du tout ma came, mais les fétichistes des chaussures et les vénérateurs des pieds sont légions. Yayoi Kusama qui a coulé dans le bronze (et rien d'autre, phallo, oui, scato, non) cette paire très Louis XV multiphallique prévoit que les dames ou les hommes qui aiment sucer et flatter les pieds sont totalement sexe. La psychanalyse l'avait compris depuis longtemps, il suffit de lire tout ce qui concerne Oedipe et son boitement.
A peine encordée, la chaise de Philippe Ramette lévite, la corde ne suffit pas à lui laisser les quatre pieds au sol. J'ai bien compris ce qui leur manquait à cette chaise, à cette corde, et s'il faut se sacrifier pour l'art, et faire respecter la gravité, je veux bien qu'à cette chaise tu me lies, et seule la force de tes coups pourra lui faire bouger un fer. Celle qui s'envolera, ce sera moi.
Mais je m'égare. Cette jolie dame de dos me ramène à mon arrière-train encore douloureux de tes (de vos) dernières assiduités. Foin de carton bouilli en double de culotte pour elle. Ce pourrait-être du Paco Rabanne des origines, mais non, c'est... je ne sais pas. Un siège greffé, un protège fesse. Finalement, l'art, ce n'est pas compliqué. C'est une auberge espagnole, il nous dit ce que nous avons envie d'entendre. Même si parfois, on entend rien.
dimanche 9 octobre 2005 / 2 grains de sel