L'art content (FIAC 2005)
La FIAC est une exposition d'une telle ampleur, les galeristes du monde y
tiennent salon, à la Porte de Versailles, entre le fitness et les deux-roues,
que l'on peut la parcourir selon mille et une entrées. Au petit bonheur,
en suivant les couleurs, par auteur...
Pas plus absurde qu'un autre est le parti pris du sm, l'oeil aux aguets, l'appareil
photo au poignet, laissant le radar en position "bdsm detection".
Ca ou se la péter avant-garde... n'est-il pas ?
C'est ainsi qu'on s'arrête devant cet homme table, imaginé par
Mimmo Paladino. Statuesque, il ne pense pas, il ne parle pas, il ne demande
rien. Il sert. Un rêve de soumis ? Pas si sûr.
Années soixante en diable, cette sculpture de Jean-Pierre Raynaud, machine
célibataire autarcique, tête sans corps, et cette canne, blanche
d'accord, mais quand même entre Chaplin et châtiment.
Rayon photo, tout le monde se mire dans ce bondage au corps charnu et aux
draps froissés de Nobuyoshi Araki, le célèbre. D'une sensualité particulière,
encore inachevé, la photo comme un work in progress, il attire par la
très belle position du modèle, les cuisses qui musent, la tête
qui se refuse, les seins qui fusent.
Clinquant comme à son habitude, David LaChapelle a la cote. Si j'ai
gardé cette pin-up plutôt qu'une autre, c'est que je veux croire
que son derrière rougi l'a été par une main ferme et pas
par le cuir moelleux des sièges. Au delà de cette image, c'est
le hors champ qui m'intéresse.
jeudi 6 octobre 2005 / Rien à dire ?