Rue Bricabrac, FIAC 2005, bdsm

La FIAC est une exposition d'une telle ampleur, les galeristes du monde y tiennent salon, à la Porte de Versailles, entre le fitness et les deux-roues, que l'on peut la parcourir selon mille et une entrées. Au petit bonheur, en suivant les couleurs, par auteur...
Pas plus absurde qu'un autre est le parti pris du sm, l'oeil aux aguets, l'appareil photo au poignet, laissant le radar en position "bdsm detection". Ca ou se la péter avant-garde... n'est-il pas ?

Rue Bricabrac, FIAC 2005, bdsm

C'est ainsi qu'on s'arrête devant cet homme table, imaginé par Mimmo Paladino. Statuesque, il ne pense pas, il ne parle pas, il ne demande rien. Il sert. Un rêve de soumis ? Pas si sûr.
Années soixante en diable, cette sculpture de Jean-Pierre Raynaud, machine célibataire autarcique, tête sans corps, et cette canne, blanche d'accord, mais quand même entre Chaplin et châtiment.

Rue Bricabrac, FIAC 2005, bdsm

Rayon photo, tout le monde se mire dans ce bondage au corps charnu et aux draps froissés de Nobuyoshi Araki, le célèbre. D'une sensualité particulière, encore inachevé, la photo comme un work in progress, il attire par la très belle position du modèle, les cuisses qui musent, la tête qui se refuse, les seins qui fusent.
Clinquant comme à son habitude, David LaChapelle a la cote. Si j'ai gardé cette pin-up plutôt qu'une autre, c'est que je veux croire que son derrière rougi l'a été par une main ferme et pas par le cuir moelleux des sièges. Au delà de cette image, c'est le hors champ qui m'intéresse.

Rue Bricabrac, FIAC 2005, bdsm
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