Tu as dit vouloir me faire souffrir. Avec tes mains. Sans autre accessoire.
Tu m'a fait souffrir, pour la première fois depuis trois semaines, tes vacances, ton absence, m'auraient rendue douilette ?

J'ai regardé tes yeux pendant que tu écoutais mes cris.
Et je les ai fermés.
Tu ne me bandes presque jamais les yeux, grâce à quoi je connais les tiens par coeur.
Mais je les ai fermés. (Combien de fois avais-je expliqué à H. que loin de me mettre à sa merci, d'avoir les yeux bandés me permettait de m'enfoncer dans mon monde, peut-être dans ce subspace dont les érudits parlent...)
Tu as exigé que les ouvre, que je puisse témoigner de l'élan de ta paume, que je vois la douleur avant de la sentir.
Comme je n'y arrivais pas sans interposer les miennes, de mains, pour stopper le grand huit de tes cinq doigts, j'ai regardé tes yeux et tu as fait semblant de croire que je suivais ton bras.

Tes pupilles, tes prunelles, m'ont raconté une histoire.

J'étais attachée au trapèze, tête en bas, bras croisés liés dans le dos, pieds très écartés, mais pas assez pour que le plus tendre de mes cuisses ne sente la chaleur de la bougie noire que tu avais fichée dans mon sexe, m'interdisant de plier les genoux vers l'intérieur. Ton fouet me faisait danser comme il envoyait valser les goutelettes de cire sur mon corps.

Photo Drogolus

Y as-tu vraiment pensé, à ce même moment ?

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