Quand un ami m'a envoyé l'info, j'ai d'abord cru à un canular. Mais daté du 26 mars, le poisson d'avril avait beaucoup d'avance, spécialement en regard du calendrier orthodoxe.

Donc on va faire comme si c'était vrai. Mes rudiments de russe ne me permettent pas de lire dans les Izvestia, enfin de lire si, sans en comprendre le tiers du quart du dixième, l'information telle que sourcée par l'édition anglophone de la Pravda.

Des fois que le lien ne soit pas éternel, voici en tous petits caractères l'intégralité de la nouvelle.

Whipping therapy cures depression and suicide crises - 03/26/2005 13:06

The effect is astounding: a patient starts seeing only bright colors in the surrounding world

Russian scientists from the city of Novosibirsk, Siberia, made a sensational report at the international conference devoted to new methods of treatment and rehabilitation in narcology. The report was called Methods of painful impact to treat addictive behavior.

Siberian scientists believe that addiction to alcohol and narcotics, as well as depression, suicidal thoughts and psychosomatic diseases occur when an individual loses his or her interest in life. The absence of the will to live is caused with decreasing production of endorphins - the substance, which is known as the hormone of happiness. If a depressed individual receives a physical punishment, whipping that is, it will stir up endorphin receptors, activate the production of happiness and eventually remove depressive feelings.

Russian scientists recommend the following course of the whipping therapy: 30 sessions of 60 whips on the buttocks in every procedure. A group of drug addicts volunteered to test the new method of treatment: the results can be described as good and excellent.

Doctor of Biological Sciences, Sergei Speransky, is a very well known figure in Novosibirsk. The doctor became one of the authors of the shocking whipping therapy. The professor used the self-flagellation method to cure his own depression; he also recovered from two heart attacks with the help of physical tortures too.

The whipping therapy becomes much more efficient when a patients receives the punishment from a person of the opposite sex. The effect is astounding: the patient starts seeing only bright colors in the surrounding world, the heartache disappears, although it will take a certain time for the buttocks to heal, of course, Sergei Speransky told the Izvestia newspaper.

The whipping therapy has not become a new discovery in the history of medicine. Tibetan monks widely used it for medical purposes too. Soviet specialists used a special method of torturing therapy at mental hospitals. They made injections of brimstone and peach oil mixture to inspire mentally unbalanced patience with a will to live. A patient would suffer from horrible pain in the body after such an injection, but he or she would change their attitude to life for the better afterwards.

People might probably think of me as a masochist, Dr. Speransky said. But I can assure you that I am not a classic masochist at all, he added.

The revolutionary method may take the Russian healthcare to a whole new level. The method is cheap and highly efficient, as its authors assure. Why not using something more efficient, a rack, for example?

Le docteur Folamour, dont je ne suis pas sûre qu'il sache épeler le mot "éthique" (La proximité géographique et temporelle avec le Goulag... Il doit mieux s'y connaître en matière de coercition.) et qui est assez vague sur les motivations de ses cobayes (payés pour l'expérience, ça fausse un peu la donne), assure, non sans raison, qu'une bonne fouettée dope le taux d'endorphines, donc à raison de 30 séances de 60 coups, les drogués, alcooliques, dépressifs et suicidaires pourraient bénéficier de cet afflux d'hormones bienheureuses. D'ailleurs, il a essayé sur lui-même, et prétend avoir recouvré de deux crises cardiaques grâce à la torture.

Yessss !

Perso, je prends, d'autant que notre savant fou insiste sur le fait que les effets sont d'autant plus bénéfiques que le châtiment est administré par une personne du sexe opposé.

Plutôt que de me demander si le traitement en question, quand bien même sur ordonnance, est bien sérieux (cela dit, combien de camés en sevrage ont découvert les joies de la muscu à outrance ou du jogging, surtout "au bout de deux heures, quand les endorphines, cette morphine made in body, se lâchent" comme m'avait raconté un héroïnomane repenti et aux mollets d'acier), j'ai envie de plaider pour ma casa.

Soixante par jour, tout dépend évidemment de l'ardeur et de l'instrument, hum, je pense que je pourrais trouver mon nirvana à cette vitesse de croisière (il est possible que l'enthousiasme m'emporte et qu'il ne s'agisse plutôt de soixante coups par semaine, mais comme toute thérapie débutante, il faut bien tâtonner et affiner la posologie). Surtout si le praticien de santé est mon dominamant. Parce qu'aller au dispensaire comme à un distributeur automatique, payer 100 euros (approximativement ce que demande Speransky à ses patients) remboursés par la Sécu (? aïe, le trou), je ne sais pas pourquoi, mais mon petit doigt me dit que les endorphines risqueraient bien de ne pas être aussi nombreuses que prévues au rendez-vous.

Le slogan du jour :
Fouet : 1 - Prozac : 0