Phonebooth

La peste soit des cellulaires ! Non seulement ils ont développés les comportements les plus ploucs possibles, méritant largement leur surnom de blaireauphones, mais encore ils nous privent de pans entiers d'art des rues, cochon et naïf à la fois.

Dans le temps, à Londres, quand les célèbres phonebooth écarlate fleurissaient partout, des créatures tentationnelles se chargeaient de glisser, entre vitre et meneau, quelques cartes de visite (c'est bien le mot, elles se déplaçaient sur demande) des plus coquines, et véritables spécialités locales.
L'éducation anglaise était partout, quel bonheur.

Sur un simple coup de fil, une soumise tarifée aux fesses endurantes et spécialisées présentait son train arrière aux envies pressantes des pères sévères. Le bdsm, à Londres, c'est simple comme un coup de fil. Fini les longues soirées d'ennui des commis voyageurs.

On voit, outre le délicieux côté collector des cartons, que les fantasmes en usage sont très sommaires, l'écolière ou la soubrette. Evidemment, toutes ces propositions émanent de tendrons qui viennent, quel heureux hasard, de quitter l'uniforme du lycée et de souffler leurs 18 bougies.

A noter que mon choix est très partial, cane me, thrash me, je prêche pour ma paroisse, je ne peux m'en empêcher. Il existe aussi des versions 100% dommes chez les dames stipendiées.

Ne les fréquentant pas, je ne peux que déduire qu'on doit continuer à trouver ces invitations, dans des couleurs moins bonbons et au design plus moderne dans les urinoirs des pubs, par exemple.