Page sans titre

Comme quasi-quotidiennement, je me promène sur les sentes buissonnières des autoroutes de l'information, partie pour chercher une archive du Monde ou commander une zappette universelle, arrivée au centre d'une mine d'images qui relancent le moulin fantasmatique à la vitesse d'une éolienne sous la tramontane.

Et au détour des peintures de Marc Sainteul (également sculpteur et bijoutier, si l'on peut appeler ainsi celui qui invente bagues, colliers et diadèmes d'esclaves), je tombe sur ces foulards. On y sent le fouet et le tatouage, clairement, comme si Hermès avait décidé de faire une collection "suaire meets tribe".

J'en entends déjà qui se disent que ça y est, à force de parler d'atelier de macramé/pompons, j'ai pété un plomb et je me lance dans la peinture sur soie, en essayant de faire croire à des cohortes d'âmes innocentes que c'est la dernière perversion sexy. Et bien non.

Je ne m'intéresse à la peinture sur soie, que depuis quelques jours, depuis que j'ai découvert que sous la soie, il y a une femme, cul (recouvert de soie vierge) offert, chavirée sur un tabouret, et que le fouet qui la flagelle est composé de baguettes (souples et dures n'en doutons pas) recouvertes de peinture.

Le commentaire parle de l'abnégation du modèle. Personnellement, si Marc Sainteul cherche un derrière rieur et jubilant, je lui propose ma croupe dont les courbes donneront certainement une répartition différente de la couleur. Proposition sans abnégation. Mais sérieuse.