Quand j'étais môme, on entendait souvent un rébarbatif "Occupe-toi de tes fesses", autrement dit "mêle-toi de tes affaires", "c'est pas tes oignons", "va voir ailleurs si j'y suis", "si on te demande, tu diras que tu ne sais pas"...

La seule façon que j'ai trouvé de m'occuper de mes fesses (à part l'usage de lait paraît-il hydratant pour éviter que les dites ne ressemblent à un vieux cuir après des tannées mémorables, voire de l'arnica pour pouvoir en reprendre une tournée dans les 72 heures), c'est de demander, de supplier si je le pouvais, "Occupe-toi de mes fesses".
(Ce qui n'est jamais que dans la droite ligne de la menace si tendrement formulée, "je vais m'occuper de toi".)
Parce que s'en occuper seule (à part l'arnica & Co déjà mentionné), c'est pas terriblement jouissif. L'onanisme bdsm, je n'ai jamais réussi. Le bdsm, c'est comme le ping-pong, il faut un partenaire (et les raquettes sont bien utiles quoique légères).

Ça pourrait se chanter, "Occupe-toi d'mes fesses, y ak'ça qui m'intéresse..."

Ça pourrait se dire sur le même ton que "Dis, monsieur, dessine-moi un mouton", "S'il te plaît, occupe-toi de mes fesses".

Ça pourrait se mettre en scène comme les bourgeois de Calais et les clés de la ville, une bobo sans chemise qui remet une cravache.

Alors, tu t'en occupes, de mes fesses ?