Quand sonneront les douze coups de minuit, je voudrais que tu m'offres les douze coups de ma nuit.

Douze fois douze, n'est ce pas trop de gourmandise ? Le gué sous le gui justifie-t-il d'avoir le fantasme plus gros que les fesses ?

Qu'importe.

Pour toi, je prépare

1) le paddle de cuir

2) le martinet de la Samaritaine

3) une ceinture de croco

4) la cravache de latex

5) le chat ˆ bien plus de neuf queues

6) la cravache de cuir

7) le bambou pas encore teint en rouge

8) la cuiller africaine

9) le battoir de lingère

10) le petit fouet barcelonais

11) des branches de saule

12) l'autre chat, de latex mordant.

(Et de quoi m'attacher solidement au lit.)

Cinq minutes ˆ la douzaine, quand une heure sonnera et que 2005 sera jeune, tu me prendras contre toi, ton ventre contre mon cul bouillant, on oubliera peut-être de faire l'amour pour sombrer, repus, dans le premier sommeil de l'année, une année commencée sous le signe du houx et du doux.

D'autant que pour ne pas m'asséner cette dégelée ˆ froid, tu auras pris soin, manuel méthodique, de me faire rougir progressivement dès 23 heures pétantes, sur tes genoux, ou couchée sur toi, ton sexe dans ma bouche, ou renversée sur une chaise, ou ployée sur la table ˆ portée de champagne, ou gémissante au sol. Pour que l'année se termine comme elle allait commencer, sous les auspices du clac et des claques.