China Hamilton

En musardant sur les autoroutes informelles de la soi-disant information, je suis otmbée en arrêt et parfois, sinon en extase, du moins en grand plaisir devant les photos de China Hamilton.

Contrairement à ce que peuvent laisser penser le prénom et l'ambiance "entre femmes", China est un photographe, pas une. Ne connaissant rien de cet homme, j'ai d'abord parcouru son album en pensant au "elle". De passer en mode "il" n'a fait que grandir un trouble déjà exquis.

Il n'en demeure pas moins que cet amoureux de l'obscur et du monochrome nous propose dans ses galeries qui vont en montant d'intensité dans le bdsm, sans jamais toutefois faire grincer des dents pour cause de harderie insoutenable, l'évocation d'un univers secret et l'hypothèse d'exibitions ultérieures.

Certains pourront lui reprocher le maniérisme et l'esthétisme, modèles trop belles, lumières trop sophistiquées, poses trop travaillées. Cela installe en effet des barrières et de la distance. Pourtant, j'aime ces images, certaines plus que d'autres, parce qu'elles promettent plus qu'elles ne montrent, parce qu'elles posent quelques éléments forts comme des prémices dont peut se saisir l'imagination pour écrire son propre roman.

Pantalons d'hier (ancêtres des culottes dont il devait être si bon d'en être partiellement dépouillée), postures de toute éternité, le temps se fige comme s'immobilise une canne sur des reins si souples et encore vierges.

Les galeries de ce photographe sont sur son site sexy et ténébreux. Comme quoi, les Hamilton se suivent et ne se ressemblent pas.