Page sans titre

Les récents défilés du prêt-à-porter de luxe, été 2005, ont prouvé, s'il en était encore besoin à quel point les créateurs puisaient dans l'imaginaire (pas seulement l'imaginaire, la réalité fétichiste aussi) bdsm. Outre McQueen qui va du d au s, Vivienne Westwood arme ses mannequines, les innénarrables Viktor & Rolf les emballent tandis que la jeune Véronique Branquinho les expose en vestales dorées sur tranches.

Passives, pas en vitrine mais en fauteuil, ces femmes sont exposées, proposées, exhibées, offertes. Connotées Emmanuelle, la robe s'efface devant le corps, le corps devant la posture, en renvoyant à l'érotisme (ô combien bourgeois)
Maîtresses femmes même si froissées ou déchirées, la canne ou le fouet à la main, ça ne rigole pas outre-Manche. L'éducation anglaise envahit les podiums, les hommes seront menés à la baguette.
Gladiatrice high-tech ou pony girl pur crin, chacune à une extrémité de la planète sm, cette femme là switche plus vite que son ombre. A défaut de faire le moine, l'habit fait la domina. Ou la soumina. Dans le fond, c'est la même.
Casquées comme on dirait cagoulées, enrubannées comme on rêverait bondagées, entravées et fières, elles se présentent comme les plus beaux cadeaux qui soient, qui donnent envie de déballer, les retrousser, les chahuter.